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Neuralink cherche des cobayes humains pour tester son implant cérébral

Neuralink, la société d’Elon Musk qui veut connecter le cerveau humain à l’ordinateur, vient d’annoncer qu’elle recrutait des patients pour son premier essai clinique. L’objectif : tester une interface cerveau-ordinateur sans fil et entièrement implantable qui pourrait permettre aux personnes paralysées de contrôler des appareils externes par la pensée.

Neuralink a reçu l’approbation de la FDA (Food and Drug Administration) pour recruter des patients pour son premier essai clinique humain. La technologie de Neuralink repose sur l’utilisation d’un robot chirurgical (R1) qui place les fils de l’implant (N1) dans une région du cerveau qui contrôle l’intention de mouvement.

Neuralink lance un essai clinique de six ans

L’étude clinique menée par Neuralink, appelée PRIME, a reçu l’autorisation l’agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux en mai 2023, après avoir été rejetée en début d’année 2022. Elle représente une étape importante dans le projet de Neuralink.

L’étude PRIME va durer six ans et va recruter des personnes souffrant de tétraplégie due à une blessure vertébrale ou à la sclérose latérale amyotrophique (SLA). Les participants doivent avoir plus de 22 ans et disposer d’un « soignant constant et fiable ». Ils vont bénéficier de l’implantation de dispositifs N1 dans leur cerveau. Ils vont ensuite participer à une étude de 18 mois comportant neuf visites avec les chercheurs.

L’étude PRIME vise à évaluer la sécurité et l’efficacité de l’implant N1, du robot R1 et de l’application N1 User App. Elle va également mesurer les performances des participants dans le contrôle d’un ordinateur avec leur esprit. Neuralink espère ainsi démontrer le potentiel de son interface cerveau-ordinateur pour améliorer la qualité de vie des personnes paralysées.

Un projet ambitieux, mais controversé

Neuralink n’est pas la seule entreprise à travailler sur les interfaces cerveau-ordinateur. Plusieurs chercheurs ont déjà montré qu’il était possible d’utiliser des implants cérébraux pour aider les patients atteints de SLA à communiquer en tapant sur un ordinateur. D’autres projets visent à utiliser des technologies similaires pour restaurer la vision, l’audition ou le toucher.

Toutefois, Neuralink se distingue par sa vision à long terme, qui est de créer une interface généralisée capable de connecter le cerveau humain à l’intelligence artificielle. Elon Musk a souvent évoqué le potentiel d’un tel dispositif pour permettre la télépathie, l’augmentation des capacités humaines ou encore la prévention de l’obsolescence de l’homme face à la machine.

Ce projet ambitieux suscite à la fois de l’enthousiasme et de la controverse. Neuralink a été critiqué pour ses pratiques internes, notamment le traitement des animaux utilisés pour les tests.

L’entreprise fait également l’objet d’une enquête pour avoir transporté illégalement des dispositifs contaminés par des agents pathogènes retirés de singes. Par ailleurs, certains experts s’interrogent sur les risques éthiques et sociaux liés à l’implantation d’un dispositif électronique dans le cerveau humain.

Neuralink a donc encore beaucoup de défis à relever avant de réaliser son rêve de créer une interface cerveau-ordinateur généralisée. Mais le premier essai clinique sur l’homme est un pas important dans cette direction, qui pourrait ouvrir la voie à de nouvelles applications médicales et technologiques.

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Source : The Verge


Gabriel Manceau
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