Passer au contenu

Netwise fait du mobile le téléphone unique

Avec Netswitch, le suédois Netwise fait du mobile un téléphone utilisable à l’intérieur comme à l’extérieur de l’entreprise. La solution élimine le besoin d’un PABX dans cette dernière.

Avec le service Netswitch, le Suédois Netwise vient de lancer le concept de Centrex pour mobiles. A l’extérieur comme à l’intérieur de l’entreprise, l’employé utilise son téléphone cellulaire comme un
téléphone professionnel. Il dispose des mêmes services que s’il était installé devant son bureau : accès à l’annuaire de l’entreprise, gestion de la présence des collaborateurs, boîte vocale, routage des
appels…L’opérateur scandinave 3 Scandinavia commercialise la solution. Quatre autres la testent à travers le monde. Car l’idée de faire du mobile l’unique téléphone de l’employé gagne du terrain. A la fonction
téléphonique, le mobile ajoute celles d’agenda et de carnet d’adresses ; il communique avec la messagerie et se synchronise avec les applications métier. Il devient le terminal universel.

Les géants s’intéressent au concept

Cette tendance se confirme au travers des récents accords entre Nokia et Avaya d’un côté, Nokia et Cisco de l’autre. Mais ces solutions jumelles divergent de celle de Netwise en matière d’architecture. Les premières
s’appuient sur le commutateur de l’entreprise (PABX). Alors qu’avec Netswitch, l’entreprise se passe de PABX.Elle a externalisé cette fonction auprès d’un opérateur. C’est la notion de Centrex. Les fonctions de téléphonie enrichie (annuaire, gestion de présence, règles de routage des appels…) sont hébergées sur le serveur
Netswitch, qui est installé chez l’opérateur.Un pari audacieux pour Netwise. Le Centrex existe depuis longtemps mais n’a guère connu de succès, jusqu’à présent, en Europe. Cependant, la roue tourne, car l’arrivée des hauts débits, la baisse du coût de la bande
passante et l’émergence de l’IP dans les télécoms ont revigoré le concept. Tant et si bien qu’aujourd’hui, il devient parfois plus rentable pour l’entreprise de s’abonner à un service de téléphonie
d’entreprise que d’acheter, d’exploiter et de maintenir un commutateur en interne.

Pas besoin d’un téléphone bimode

L’autre grande différence entre Netswitch et ses concurrents tient dans le mode de raccordement. Dans le cas d’Avaya, de Cisco et de Nokia, le mobile, hors de l’entreprise, se connecte au réseau cellulaire de
l’opérateur et, à l’intérieur de l’entreprise, à un réseau Wi-Fi (un équipement à installer le cas échéant). En outre, le dispositif requiert l’usage d’un téléphone bimode (GSM/3G et Wi-Fi).Netwise a choisi de ne retenir que la connexion GSM/3G. Il mise sur la baisse du coût des communications pour rentabiliser sa solution. De fait, les opérateurs proposent déjà des forfaits de flotte illimités. Connecté à un seul réseau,
le terminal devient plus simple. Il doit cependant être compatible J2EE pour communiquer avec les applications Netswitch.Spécialiste du poste de standard, Netwise se devait d’inclure ce dernier dans son offre. Le standardiste peut se servir lui aussi d’un téléphone mobile. Dans ce cas, ce dernier doit impérativement fonctionner sur Symbian,
car les fonctions attachées au poste, assez lourdes (transfert d’appel, mise en attente…), n’ont été développées que sur ce système d’exploitation pour le moment.L’autre option consiste à découpler la partie vocale de la gestion des appels. La première s’effectue depuis un mobile Java classique. La seconde à partir d’un PC connecté via le réseau filaire au serveur
d’applications Netswitch situé chez l’opérateur.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Jean-Pierre Soulès