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Mounir Ben Aziza, directeur général de Ciel! : ” 2,5 millions de PME ne sont pas équipées de solutions de gestion “

Décision Micro & Réseaux : L’euro arrive à grands pas dans les entreprises. Comment voyez-vous ce passage pour vos clients ?Le pire serait de ne pas…


Décision Micro & Réseaux : L’euro arrive à grands pas dans les entreprises. Comment voyez-vous ce passage pour vos clients ?
Le pire serait de ne pas anticiper. Les entreprises doivent préparer ce passage à l’euro avec un rétro-planning à plusieurs niveaux, tarifs et paye notamment, voire en profiter pour faire le point sur leur organisation. Nous nous attendons à un surcroît de travail important pour l’assistance téléphonique. Nous nous préparons activement en organisant des séminaires et des formations pour nos revendeurs. De même, il a fallu adapter tous les logiciels. La paye sera finalisée très prochainement.On a beaucoup parlé d’Internet dans l’univers de la gestion et de son impact sur les solutions. Qu’en est-il aujourd’hui ?Beaucoup d’éditeurs et de start-up ont pensé que le modèle FAH devriendrait rapidement un nouvel eldorado. C’était aller vite en besogne : dupliquer les applications de gestion pour répondre aux besoins d’une utilisation distante n’était pas de nature à convaincre les clients. Il est indispensable de les accompagner dans cette démarche et de repenser les applications. Il faut inventer le produit de gestion en ligne qui mette l’accent sur la notion de service et qui soit conçu sur mesure. La démarche doit s’adapter aux besoins du client. Le modèle FAH demeure à mon avis prometteur, particulièrement en ce qui concerne la paye, à condition de ne pas mettre la charrue avant les b?”ufs. Il pourrait à terme représenter une part significative de notre activité. Preuve en est, 68 % de nos clients sont connectés à Internet, contre moins de 50 % il y a un an. Cela étant, l’impact d’Internet ne se limite pas au modèle FAH. Les chantiers sont multiples, depuis notre portail pour répondre aux requêtes des clients jusqu’aux solutions pour la mise en place de vitrines et de boutiques en lignes.Les éditeurs anticipent-ils la dématérialisation des supports, comme la déclaration par Internet et les connexions avec les partenaires ?Cette évolution, que nous appelons bureau virtuel, intéresse beaucoup de monde. Nous estimons d’ailleurs que le système de gestion de l’entreprise est au c?”ur même de cette notion. Là encore, l’éditeur et l’expert-comptable doivent trouver une complémentarité, le premier avec ses outils, le second par ses prestations. Pour faire aboutir la notion de bureau virtuel, il faut aussi faciliter la communication entre partenaires. L’État s’implique de plus en plus et légifère sur les e-déclarations. Mais dans cette mutation, les organismes privés demeurent plus réactifs que l’Administration. Dans les faits, cette notion de bureau virtuel évoluera plus ou moins vite selon les types d’entreprises et leur activité et aura besoin d’être personnalisée afin de mieux répondre aux besoins des clients. La plupart des gestionnaires sont très attentifs à ces évolutions, pour la simple raison qu’elles peuvent être source de productivité.On assiste depuis quelque temps à un sérieux ralentissement de l’activité informatique aux États-Unis et à de sévères corrections boursières. Comment réagit le marché de la gestion ?Nous avons bénéficié de l’effet an 2000 et d’une forte croissance avant que l’activité du marché informatique ne faiblisse. Nous restons sereins face à cette situation et comptons sur le e-commerce, domaine où nous envisageons une évolution et une croissance intéressante. Enfin, il reste à convaincre de nombreuses entreprises puisque, d’après une enquête que nous avons menée avec la Sofres, 2,5 millions de PME en France [ces chiffres incluent les TPE – petits commerces et professions libérales -, Ndlr] ne sont toujours pas équipées de solutions de gestion en interne.

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Rémi Langlet