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(Mise à jour) VTHD : l’Internet deuxième génération au banc d’essai

Après dix-huit mois d’expérimentation, France Télécom, l’Inria et le GET, initiateurs du réseau Internet VTHD, ont rendu publiques les principales avancées technologiques de ce projet.

Le réseau d’expérimentation VTHD (Vraiment très haut débit), lancé au premier trimestre 2000 par France Télécom R&D se veut l’équivalent français voire européen, d’initiatives nord-américaines comme Internet 2, Canarie ou le projet Abilen.VTHD est doté d’un débit potentiel de 40 gigabits par seconde en c?”ur de réseau, et autorise un débit de 800 à 900 mégabits par seconde (Mbit/s) de site à site. Il doit permettre de tester grandeur nature, grâce à l’utilisation d’un logiciel de simulation de charge du réseau, de nombreuses applications qui façonneront peut-être l’Internet de deuxième génération.Fournissant au départ un service IPV4, VTHD intégrera, dès mi-2001, le nouveau protocole Internet IPV6. Le projet, labellisé et financé pour partie par le Réseau national de la recherche en télécommunications (RNRT), se poursuivra jusqu’à la fin 2001.

Les applications concrètes sont en cours de tests

Comme à l’accoutumée, les mondes de la recherche et de l’industrie sont au premier rang des expérimentations. De nombreux tests ont été conduis ou sont toujours en cours, dans des domaines aussi variés que les applications multimédias interactives (pour l’enseignement à distance), la télémédecine (en partenariat avec l’hôpital européen Georges-Pompidou), les systèmes de calcul distribué et de cache distribués, ou les applications audiovisuelles haut débit (visioconférence…).” Nous avons souhaité mener ce projet avec des partenaires, de manière ouverte, la coopération entre les aspects réseaux et les applications étant une source d’enrichissement mutuel et de succès dans le monde d’Internet “, constate Jean-Jacques Damlamian, directeur exécutif de la branche développement de France Télécom.A l’image du RNRT, le réseau VTHD fonctionne en effet “à livre ouvert”. Tout l’intérêt d’une telle collaboration résidant, toujours selon Jean-Jacques Damlamian, dans la “capacité des participants à réutiliser rapidement [dans un cadre industriel et commercial NDLR], le fruit du travail réalisé”.

VTHD souhaite garantir une qualité de service optimale

” Pas question, en effet, de chercher à créer un lieu de normalisation “, indique pour sa part Daniel Kaufmann du GET. Les travaux réalisés par les partenaires technologiques du VTHD, s’appuyent sur les normes de consortiums comme le W3C.La précision a son importance, si l’on considère que certaines expérimentations, menées grâce au réseau VTHD, ont des implications concrètes pour pour les applications Internet professionnelles.Exemple type, la mise en place de systèmes distribués pour les serveurs de cache , capables de résoudre les difficultés actuelles de gestion des flux vidéos au moyen des réseaux IP.Ces expérimentations visent en fait à garantir “une qualité de service optimale et constante”. VTHD est donc un grand banc d’essai pour l’ensemble les participants, à commencer bien entendu par l’opérateur historique France Télécom. Les découvertes et l’exploitation ultérieure des brevets déposés feront l’objet d’un droit de propriété intellectuelle partagé.” C’est finalement, constate un des responsables du projet, une sorte de place de marché où chacun apporte, expérimente et échange ses innovations technologiques, et celle de son voisin. “

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Philippe Crouzillacq