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Mieux gérer le matériel et la bande passante

Les outils de répartition de charge ne se contentent pas d’optimiser les temps de réponse. Ils font partie d’une politique globale d’optimisation des ressources de l’entreprise et favorisent une évolution plus souple de son infrastructure.

Les outils de répartition de charge se sont imposés car ils sont synonymes de qualité de service et d’optimisation des temps de réponse d’un site. Mais ce n’est là qu’un aspect de leurs avantages, qui se concrétisent également par des gains à différents niveaux : meilleure gestion de la bande passante et du matériel, évolution au fur et à mesure des besoins sans remise en cause de l’existant, etc. Concrètement, ils s’inscrivent dans une politique d’optimisation des ressources et peuvent même contribuer à la réduction des budgets informatiques.

Évoluer avec la montée en charge du trafic

En terme de budget, investir dans plusieurs serveurs ou dans un seul très puissant revient globalement au même ‘, souligne Sébastien Gioria, responsable technique de Fluxus (ex-FranceNet). En revanche, quand on débute sur le Web, financer deux serveurs plutôt qu’un gros constitue une solution intéressante pour les entreprises qui ne disposent pas forcément des moyens pour investir lourdement au départ. D’autant plus qu’il s’avère particulièrement difficile d’évaluer la fréquentation d’un site avant son lancement, de même que son évolution dans le temps. En optant pour un outil de répartition de charge, l’entreprise a la possibilité d’ajouter des serveurs au fur et à mesure que la fréquentation du site augmente. Dans le même ordre d’idée, les prestataires d’hébergement peuvent mutualiser plus facilement leurs ressources pour répondre à des pointes de trafic ponctuelles en ajoutant des serveurs à la grappe, placée derrière le commutateur d’équilibrage.Enfin, pour les entreprises équipées de versions de Windows NT antérieures à Windows 2000, les commutateurs de niveau 7 constituent la meilleure alternative pour gérer plusieurs intranets ou sites Internet sur un même serveur. En effet, contrairement aux systèmes d’exploitation Unix, Windows NT avant la version 2000 n’a pas été prévu pour gérer plusieurs adresses IP. Il peut le faire, mais l’opération reste complexe et dégrade considérablement les performances du serveur. Or, à chaque site correspond un nom de domaine (www.nom_de_la_societe.com) qui n’est ni plus ni moins que la traduction d’une adresse IP en langage plus accessible par l’être humain. Les commutateurs de niveau 7 étant capables d’interpréter l’adresse d’une page, ils n’ont pas besoin d’adresse IP pour identifier un site, l’URL suffit. Dès lors, il devient possible d’héberger plusieurs sites sur un même serveur et ainsi d’optimiser une infrastructure reposant sur Windows NT sans nuire à ses performances.

De la répartition locale à la répartition distribuée géographiquement

Répartir la charge entre plusieurs serveurs, c’est bien. L’équilibrer en tenant compte de la provenance de l’utilisateur afin de l’orienter vers le serveur le plus proche de son lieu de connexion, c’est mieux. En effet, plus le nombre de n?”uds réseau est important sur le parcours d’une requête, plus celle-ci mettra de temps à parvenir à destination. Autrefois, la répartition de charge se limitait à une grappe de serveurs situés au même endroit. À présent, elle peut s’effectuer en tenant compte de critères géographiques. Les commutateurs pouvant désormais identifier la provenance des utilisateurs ou les reconnaître grâce à des cookies, ils sont capables de les orienter vers le serveur le plus proche. Outre l’économie en bande passante, cette fonction contribue à la réduction des temps de connexion. La mise en ?”uvre d’une infrastructure reposant sur un serveur en France et un aux États-Unis, par exemple, évite de recourir aux liaisons transatlantiques coûteuses en temps de réponse.

Maîtriser la réplication des serveurs, coûteuse en bande passante

De telles infrastructures doivent toutefois tenir compte des problématiques liées à la mise à jour du contenu des serveurs. Si les services sont régulièrement actualisés et indispensables à l’activité du site, une réplication constante devra être mise en place entre tous les serveurs placés derrière le boîtier d’équilibrage de charge. Les commutateurs de nouvelle génération disposent de fonctions de synchronisation qui facilitent la mise en ?”uvre de ces mécanismes. L’opération reste toutefois coûteuse en bande passante et nécessite des liens maîtrisés pour éviter les pertes d’informations ou des délais d’actualisation catastrophiques (dans le cadre d’opérations boursières par exemple). Dans la majorité des cas, les entreprises choisissent donc des liaisons dédiées (évitant de saturer les liaisons propres à la connexion au site), protégées par des technologies de réseaux privés virtuels et de réservation de bande passante. Reste que les sites nécessitant une synchronisation totale et permanente s’avèrent assez rares : seuls certains services sont réellement indispensables à l’activité du site et donc mis à jour régulièrement. Plutôt que d’opter pour des synchronisations globales et permanentes, il est donc possible de définir la fréquence de réplication par services, certains contenus étant régulièrement dupliqués, d’autres traités selon un rythme ponctuel. Outre l’économie de bande passante, cette fonction favorise la gestion de contenus spécifiques dans le cadre de sites dont l’information n’est pas forcément identique selon les pays ou les clients ciblés. Les commutateurs de niveau 7 étant capables d’orienter les requêtes en tenant compte de l’URL et de la provenance de l’utilisateur, le contenu des sites peut, en effet, être différent selon la localisation du serveur : pages en anglais sur le serveur américain, en français sur le serveur en France, etc. Bien entendu, un réflexion en amont du projet reste indispensable pour prévoir ce type de paramétrage. De plus, il faudra trouver les compétences en interne ou auprès des prestataires.

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La rédaction