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Marc Bell (easyEverything): ” La moitié des établissements easyEverything sont déjà rentables “

Après New York, Londres, Amsterdam… easyEverything ouvre son 18e cyber-café à Paris. Marc Bell, directeur marketing monde, nous dévoile les projets d’expansion de la société et nous éclaire sur la clientèle séduite par ces supermarchés du surf.


01net. : easyEverything Paris était censé ouvrir en décembre à l’occasion des fêtes de Noël. Pourquoi ouvrez-vous avec un mois de retard ?
Marc Bell : Les raisons sont purement administratives. Nous avons eu des difficultés à obtenir des permis pour réaménager l’espace intérieur du magasin, tirer les câbles de fibre optique, etc. Evidemment, nous aurions préféré ouvrir au moment de Noël pour profiter d’une meilleure affluence.D’un point de vue légal, comment avez-vous obtenu l’autorisation d’ouvrir 24 heures sur 24, alors que les autres Web-bar parisiens ne le peuvent pas ?Ils ne le font pas, mais peut-être ne le veulent-ils pas, tout simplement ! Je ne connais pas les détails juridiques. Je sais que nous ne sommes pas définis comme un café, mais plutôt comme un fournisseur de services. D’ailleurs, notre activité café est fermée entre 2 et 4 heures du matin.Avez-vous prévu d’autres ouvertures de magasins en France et dans le monde ?Dans environ deux mois, nous ouvrirons un nouvel espace dans le quartier Saint-Michel, rue de la Harpe. Nous recherchons activement un troisième lieu sur Paris où installer un autre magasin easyEverything. Je ne peux pas encore vous révéler l’endroit…Actuellement, vous possédez dix-sept établissements easyEverything en Europe et un magasin à New York. Combien de clients avez-vous et quel est leur profil ?Nous enregistrons plus de 2 millions de clients par mois dans nos dix-huit magasins. En général, ils restent connectés à Internet environ une heure par jour. Quatre-vingt-dix pour cent d’entre eux ont entre 16 et 34 ans.Que faites-vous des données recueillies sur le surf des internautes ?Nous collectons ce type de données, mais nous ne les monnayons pas pour l’instant. Tout au plus, cela nous permet-il de proposer une publicité mieux ciblée. Cependant, il est hors de question d’exploiter leur courrier électronique pour leur proposer de louer une voiture ou acheter un billet d’avion easyEverything ! De plus, s’ils le veulent, ils peuvent rester totalement anonymes. Nous ne collectons aucune information sans leur consentement.Comment générez-vous des revenus ?Nous avons quatre vecteurs de revenus. Le plus important est la connexion Internet qui représente environ soixante pour cent de notre chiffre d’affaires. De plus, la rapidité de la connexion attire nos clients et les incite à utiliser nos trois autres services associés payants.Gagnez-vous de l’argent à laide de ces magasins ?Il faut environ 3 à 6 mois pour parvenir au seuil de rentabilité dans un établissement. Actuellement, la moitié des établissements easyEverything sont déjà rentables.

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Antonin Billet