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MANGOOSTA: ” Nous avons perçu les premiers que la technologie DSL s’imposerait pour le haut débit. “

Pierre Goubet, directeur des relations extérieures de Mangoosta Créé en mars 2000, Mangoosta a lancé en octobre un service ADSL s’appuyant sur la revente de l’offre…

Quel est le bilan de votre offre actuelle basée sur l’ADSL de France Télécom ?Nous sommes le seul opérateur à s’être engagé tôt et massivement dans l’ADSL. Nous couvrirons 100 % du marché adressé par France Télécom dans le courant du premier trimestre 2001. L’enjeu est de gérer la montée en puissance des commandes sans être débordé par les volumes.Comment vous situez-vous par rapport aux opérateurs alternatifs plus généralistes ?Notre avantage a été de percevoir très tôt que la technologie DSL était celle qui allait s’imposer pour le haut débit, alors que certains opérateurs ont beaucoup hésité entre différentes voies. À compter du second semestre de cette année, le dégroupage nous permettra de substituer nos propres équipements aux DSLam de France Télécom et de maîtriser l’ensemble de la chaîne technique du service. Le fait d’être une entreprise neuve, focalisée sur cet unique objectif, nous a permis de prendre une longueur d’avance sur nos concurrents comme Cegetel ou 9 Telecom.Quels investissements sont nécessaires pour couvrir 75 % de la population française ?Ils sont d’environ 200 millions d’euros, étalés sur plusieurs années. Le contexte financier actuel est plus sélectif qu’il y a quelques mois. Seuls les bons projets trouvent les capitaux nécessaires. À ce titre, le fait d’avoir pris de l’avance nous place dans une position favorable.Les litiges se multiplient entre France Télécom et les opérateurs alternatifs, en vue du dégroupage…L’offre de dégroupage rendue publique en novembre est inacceptable sur le plan tarifaire. Elle ne répond pas aux besoins des opérateurs sur le plan technique. L’ART peut fixer unilatéralement les conditions du dégroupage, sans passer par une phase contentieuse.Entre accès ADSL et BLR, y a-t-il concurrence ou complémentarité pour l’accès ?Beaucoup pensent que la boucle locale radio n’a de sens économique que pour le marché des entreprises. La BLR peut apporter sur ce marché un complément de couverture par rapport au DSL. Cela dit, nous avons la conviction que le DSL est amené à devenir la technologie majeure pour le haut débit.Les lignes xDSL sont-elles un marché de remplacement des lignes spécialisées ?Les lignes DSL réduisent fortement le coût d’une liaison louée et l’on observera un transfert massif des entreprises déjà équipées de liaisons louées vers des lignes xDSL. Les quatre millions de TPE et de PME françaises pour lesquelles s’équiper en lignes était jusqu’alors inabordable vont bénéficier du haut débit, et le marché s’en trouvera considérablement élargi.Aux États-Unis, des opérateurs alternatifs comme Covad connaissent pourtant des difficultés financières…La stratégie de ces acteurs les a conduits à privilégier une approche OEM qui les pénalise aujourd’hui à double titre : elle limite leur développement de revenus associés à des services complémentaires et elle les a rendus financièrement dépendants d’ISP, eux-mêmes en difficulté financière. L’équation technico-économique du dégroupage est plus favorable en France : le réseau de boucle locale de France Télécom, plus dense et plus récent qu’aux États-Unis, se prête mieux au DSL. “

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Frédéric Bergé