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Mac OS X Server, un Unix sans douleur

La dernière version de Mac OS X Server offre toutes les fonctions que l’on attend d’Unix, sans exiger d’expertise dans le domaine.

Le serveur rack Xserve et Mac OS X Server, ainsi que la nouvelle baie Raid forment les trois piliers d’Apple pour s’attaquer au marché professionnel. Si Mac OS X est bien connu du grand public et constitue la vitrine du constructeur,
son homologue Server, exploitant aussi un système Unix (FreeBSD en l’occurrence) tente de concilier l’inconciliable : la simplicité de Mac OS et la puissance d’Unix. De fait, les deux versions de Mac OS X ont des interfaces identiques.

Installation : mise à jour automatique

Les tests ont été réalisés sur un serveur Xserve équipé de 2 PowerPC G4 à 1 GHz, 1 Go de DDR-SDRAM et 2 disques de 120 Go. L’installation initiale a été effectuée à partir de l’avant-dernière version Mac OS X 10.2.3. Elle a duré 30 à
45 min, selon les applications installées (par exemple Open Directory) et a nécessité deux redémarrages. Une fois installé, l’OS cherche automatiquement les mises à jour sur le site d’Apple. Dans le cas présent, Mac OS X a téléchargé et installé
correctement une mise à jour de sécurité de StuffIt, un outil d’archivage. En revanche, le téléchargement de Mac OS X 10.2.4 s’est interrompu à mi-course, et ce malgré plusieurs tentatives. Nous avons alors téléchargé ‘ à la main
la mise à jour… avec plantage du système à la clé et réinstallation de l’OS. Celle-ci s’est correctement passée à partir du CD d’Apple, signifiant que le fichier de mise à jour avait dû être altéré lors du téléchargement.
Et pendant la durée des tests, les mises à jour opérées automatiquement par Mac OS X 10.2.4 (qui concernaient quelques utilitaires) se sont effectuées sans problème.

Administration : modules incontournables

Les réglages du serveur passent par un module d’administration présenté dans une fenêtre à quatre onglets. Citons l’onglet Fichier et impression, qui permet de lancer les divers services gérés par le système, à savoir SMB/CIFS
(Windows), NFS (Unix et Linux), et bien sûr FTP (ainsi que les protocoles Apple). Ces réglages s’effectuent en mode graphique, via des options intuitives et pas trop nombreuses. L’onglet Internet concerne tous les réglages ayant trait à ce domaine :
serveur web Apache, serveur Tomcat, format MIME, proxy, chiffrement SSL. Là aussi, la plupart des réglages s’effectuent par l’interface graphique. Toutefois, pour certaines opérations spécifiques, il a été nécessaire d’ouvrir une fenêtre en mode
Terminal (‘ à la Unix ‘). Ce fut le cas pour modifier un script Perl/CGI et activer le chiffrement SSL sur Apache. Mis à part ce dernier point, le téléchargement du contenu statique de notre site de test et la
configuration d’Apache n’ont posé aucun problème. Même philosophie pour les réglages réseau : seules les options principales sont affichées dans les menus, ce qui permet de simplifier le paramétrage du serveur DHCP, du coupe-feu et du DNS.Autre module d’administration important, la gestion de l’utilisateur. Il est possible de lui attribuer une taille d’espace disque réservée, d’imposer des règles sur son mot de passe, de fixer ses paramètres d’impression et de courrier
électronique (quota, par exemple). C’est ici que sont gérés les groupes d’utilisateurs. Les préférences de l’interface peuvent être adaptées à chaque cas : configuration du Dock (barre des applications), navigateur utilisé par défaut (Internet
Explorer ou Safari), etc. Enfin, le module ‘ Contrôle de serveur ‘ est chargé d’afficher l’état physique de l’Xserve. On y trouve des informations sur l’état des lecteurs, des interfaces réseau, des alimentations
et sur la sécurité (température, fonctionnement des ventilateurs, alerte si l’Xserve a été ouvert).

Notre avis : pari gagné pour Apple

La philosophie d’Apple est de proposer un Unix à des non-informaticiens. Pari réussi donc avec Mac OS X Server. L’interface graphique permet effectivement d’installer et de gérer simplement le système d’exploitation, du moins pour la
majorité des fonctions. Pour certains usages spécifiques, la ligne de commandes est nécessaire. Mais Apple fournit alors une très bonne documentation ou renvoie directement sur son site, où se trouvent des didacticiels expliquant pas à pas les
manipulations à effectuer. Autre atout sérieux, le prix de Mac OS X Server, particulièrement attractif pour un nombre de clients illimité. Un tarif qui lui permet de concurrencer efficacement Windows 2000 Server, et même les solutions Linux de type
Red Hat.

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Pierre Berlemont