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L’intelligence artificielle au service du jeu de mots

Des chercheurs de l’université de Cincinnati ont présenté fin juillet, à Vancouver, un programme capable de faire de l’humour en utilisant le double sens des mots.

A la question ‘ Peut-on rire de tout ? ‘, Pierre Desproges répondait : ‘ Oui, mais pas avec n’importe qui. ‘ Il semble que dans
quelques temps, il sera possible de prolonger cette phrase par une deuxième assertion : ‘ Pas avec n’importe qui, mais au moins avec des robots. ‘ Deux chercheurs de l’université de Cincinnati,
dans l’Ohio aux Etats-Unis, ont présenté à la fin du mois de juillet, à Vancouver lors d’une conférence de l’Association américaine pour l’intelligence artificielle, un programme informatique capable de… comprendre l’humour.Pas d’emballement, il ne s’agit pas de robots jouant à l’arroseur arrosé ou ricanant à l’écoute des Grosses Têtes. C’est le magazine New Scientist qui le raconte dans l’édition de ce mois-ci, le
prototype du programme ‘ humoristique ‘ dévoilé réagit exclusivement aux jeux de mots. Les chercheurs ont commencé par construire une base de données de mots issus d’un dictionnaire pour enfants, histoire de faire simple
dans un premier temps. A chaque mot a ensuite été associé divers exemples d’utilisation. Ceci afin de charger dans le programme différents sens d’un même mot.

L’humour, ça s’apprend

Quand on lui présente un texte, le robot va donc analyser les phrases, les confronter avec ce qu’il y a dans sa base de données. S’il ne trouve pas de correspondance entre les mots et leur contexte, il va chercher d’autres mots avec une
sonorité proche. Si là non plus, il ne trouve rien, alors il va étiqueter la phrase comme étant de l’humour et réagir en fonction.Il reste que les réactions du programme sont encore limitées. Mais il ne s’agit que d’une première étape. La suivante va consister à apprendre au programme à, parfois, ne pas trouver drôle une phrase, en fonction des circonstances
explicitées dans l’ensemble de la conversation.New Scientist note que, parallèlement à cette expérience, des chercheurs de l’université du Nord Texas travaillent aussi sur l’humour programmé. Non pas en inculquant à leur robot les double sens, mais en lui
indiquant les mots que l’on trouve le plus souvent dans les blagues et les tournures humoristiques. Parmi eux : ‘ pauvre ‘ et ‘ saoul ‘. Tout un… programme.

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Arnaud Devillard