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L’innovation hexagonale se détourne de l’informatique

Le dernier Tableau de bord du ministère de l’Economie met en relief, au travers des créations d’entreprises, le malaise de la high-tech française.

Une hausse de 6 %. C’est la progression enregistrée par le nombre de créations d’entreprises en France dans le secteur des services informatiques au cours du premier semestre 2003, par rapport aux mêmes mois de
l’année précédente. Soit trois mille trente créations pures de sociétés.Paradoxe, ce bon score ne doit toutefois pas faire oublier que ce marché ne représente plus que les deux tiers des créations d’entreprises dans les domaines innovants, contre les trois quarts en fin 2000. C’est l’un
des enseignements tirés de la dixième édition du
Tableau de bord de l’innovation, publiée ces jours-ci par le ministère de l’Economie. Et qui constitue l’un des baromètres de référence de
l’activité économique relative aux technologies de l’information.

Une activité encore morose

Ainsi y apprend-on que les effectifs salariés dans l’ensemble des secteurs technologiquement innovants s’élevaient, en fin juin 2003, à 1,63 million de personnes. Soit une baisse d’environ 1 % sur un an.
‘ La croissance de l’emploi (+ 0,7 %) dans les services informatiques et audiovisuels continue de compenser les réductions d’effectifs intervenues chez les opérateurs des postes et
télécoms ‘
, expliquent Raymond Heitzmann et Louis de Gimel, les coauteurs de ce rapport émanant de la Direction générale de l’industrie, des technologies de l’information et des postes (Digitip) du ministère de
l’Economie.Mais l’activité continue de faire grise mine : l’indice du chiffre d’affaires des services informatiques est passé de + 2 % au second semestre 2002 à – 2 % au cours des six mois suivants. Ce qui
n’augure évidemment rien de bon pour les prochaines embauches. Autre facteur inquiétant pour l’avenir : la baisse importante ?” près de 15 % ?” du nombre de brevets déposés par des entreprises françaises dans le
domaine informatique. Pour se limiter à deux cent cinquante-cinq brevets au cours des six premiers mois de 2003.

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Nicolas Arpagian