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Les voitures télécommandées vont-elles envahir les routes ?

En Estonie des voitures télécommandées ont été autorisées à rouler sur les routes. Est-ce le bon exemple à suivre ?

Et si les voitures télécommandées arrivaient sur les routes avant les véhicules autonomes ? Aussi improbable cette idée soit-elle, elle est devenue réalité pour la première fois dans un état Européen, l’Estonie. En effet, le pays balte vient d’autoriser la circulation de voitures télécommandées sur son réseau routier. Vous l’aurez compris, il ne s’agit pas de faire rouler la Batmobile téléguidée de son enfance sur l’autoroute qui mène de Tallin à Tartu, mais de véhicules réels pilotés à distance par des opérateurs.

C’est la société Elmo qui propose ce service. Ce spécialiste des nouvelles mobilités a, en effet, obtenu la permission de l’administration des transports estonienne après avoir passé plusieurs tests d’homologation. Son objectif est de mettre sur la route 20 véhicules avant la fin de l’année. Pour l’instant, son parc, constitué uniquement de véhicules électriques, se compose de quelques Nissan Leaf de première et de seconde génération ainsi que de Renault Zoé. L’objectif de la société est évident : proposer un service de livraison ou de VTC sans mobiliser physiquement un conducteur. Celui-ci travaille depuis un poste de commande aux allures de simulateur de F1.Elmo

Un jeu vidéo, en vrai

Comment cela fonctionne ? Elmo explique que son système utilise une double connexion 4G (la seconde servant en cas de panne de la première). Pour le reste, la société ne donne que peu de détails sur sa façon de capter les images nécessaires à la visibilité du pilote, mais le principe semble assez poche de celui d’un… Gran Turismo avec une vue à la première personne dans le cockpit. La société estonienne précise tout de même que des caméras supplémentaires sont disposées sur les véhicules pour capter les angles morts. C’est la principale différence avec un jeu vidéo. Pour le reste, la voiture pilotée est réelle et elle arpente les routes sans conducteur à bord. C’est en tout cas le but d’Elmo, car pour l’heure, un « conducteur de sécurité » est bien présent dans le véhicule. Il est en mesure de reprendre la main à tout moment pour parer soit à une défaillance du système, soit à une erreur de l’opérateur.

À l’heure actuelle, il n’existe encore aucune voiture télécommandée dans le monde qui serve les clients dans des conditions réelles de trafic. Cette technologie a déjà suscité beaucoup d’intérêt et d’attention en France et en Allemagne. Nous nous y sommes rendus au début de l’été pour présenter la technologie, ce qui a donné l’impulsion nécessaire pour commencer à certifier la technologie dans ces pays également“, explique Enn Laansoo, le fondateur d’Elmo.

Le projet de voitures télécommandées sur les routes a-t-il une chance d’aboutir en France ? Pour l’instant, l’hypothèse semble lointaine, mais pas nécessairement plus incertaine que celle de voire des véhicules autonomes sur le périphérique parisien.

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Source : Caradisiac


Dimitri Charitsis