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Les superfans ne sont pas très nombreux mais ils rapportent gros aux majors du disque

Les « superfans », c’est la nouvelle poule aux œufs d’or que les majors de la musique cherchent à séduire pour augmenter leurs revenus. Ils ne sont pas nombreux, mais ils peuvent rapporter gros.

Avec Spotify qui s’y est mis il y a quelques jours, désormais tous les services de streaming ont augmenté les prix de leurs abonnements premium. Mais cela ne suffit pas à rassasier les majors de l’édition musicale, qui cherchent à amplifier les revenus provenant du streaming. Un des moyens à leur disposition, c’est de presser le citron des « superfans », autrement dit de ces fans qui écoutent en boucle les morceaux d’un même artiste, et qui sont prêts à dépenser beaucoup pour assouvir leur passion.

Les majors à la chasse aux superfans

Plusieurs études récentes permettent de mieux comprendre qui sont ces superfans. L’enquête semestrielle de Luminate qui s’intéresse aux auditeurs américains montre que 15 % d’entre eux entrent dans cette catégorie. Ils écoutent 80 % plus de musique chaque mois que l’auditeur moyen. Par ailleurs, les acheteurs de musique physique (CD, vinyles, cassettes) sont beaucoup plus susceptibles (+128 %, en fait) d’être des superfans que ceux qui se contentent de l’écouter en dématérialisé.

Pour Luminate, un superfan est un auditeur âgé de plus de 13 ans qui s’intéresse à un artiste de plusieurs manières : streaming, abonnement aux réseaux sociaux, achat de supports physiques et de produits dérivés.

De son côté, Spotify a mis en ligne sa première étude sur les « super auditeurs », dont la définition recoupe celle des superfans. Ils ne représentent que 2 % des auditeurs d’un artiste chaque mois, mais pèsent 18 % des écoutes mensuelles ! Ces super auditeurs sont aussi responsables de plus de la moitié des achats de produits dérivés.

Superfans Spotify musique
© Spotify

Les maisons de disques et les artistes ont tout intérêt à chouchouter les superfans. Une étude réalisée par Goldman Sachs indique que 20 % des abonnés payants aux services de streaming peuvent être qualifiés de la sorte. Et si ces derniers dépensaient le double de ce qu’un auditeur lambda investit en musique numérique chaque année, cela représenterait la bagatelle de 4,2 milliards de dollars en plus pour l’industrie de la musique.

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Source : MBW


Mickaël Bazoge