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Les portails dopérateurs sont déWAPlockés

Les portails WAP des trois opérateurs mobiles du marché français peuvent être considérés aujourd’hui comme déWAPlockés, nous indique Yann Rousse, chef de produit chez Freever (Paris), la société de services qui a réalisé le service de ” chat ” communautaire du portail 6e Sens de Bouygues Telecom.

Devant le prodigieux succès remporté par le service i-Mode de l’opérateur nippon NTT DoCoMo, les trois opérateurs mobiles du marché français ont donc fini par lâcher du lest. Ils ont compris qu’en jouant l’ouverture, ils ne pouvaient que favoriser le développement du trafic.Leur déWAPlockage, ils l’ont tous réalisé de la même façon : par le biais de la fonction ” annuaire de signets “. L’ensemble des packs WAP qu’ils ont introduits continuent évidemment de donner un accès direct par défaut à leur propre bouquet de services WAP. Mais, en entrant dans l’annuaire de signets inclus à ce bouquet, tout abonné des trois opérateurs a désormais la possibilité d’enregistrer l’adresse Internet des sites WAP auxquels il souhaite avoir accès au deuxième clic. Seule petite difficulté : il faudra que cet abonné sache jongler avec les touches de son terminal pour saisir une séquence de caractères parfois longue et complexe.Cette man?”uvre est en tout cas plus simple que la procédure de reparamétrage intégrale du jeu de connexion, qui exigeait de l’abonné de saisir sur son mobile un numéro de téléphone, un identifiant, un mot de passe, une adresse IP, puis l’adresse du site WAP, sans compter les options de sécurisation. Procédure si complexe qu’il valait mieux en laisser l’exécution à l’opérateur lui-même, qui, évidemment, n’avait pas très envie de s’en charger.Luxe suprême : cet annuaire des signets est également fourni en standard par les combinés WAP de la plupart des constructeurs (les Nokia 7110, 6210 et 6250, l’Ericsson 320, le Siemens S35i…), en dehors des bouquets de services des opérateurs. Il peut alors proposer de 10 à 15 espaces adresses à remplir.“Cette forme de déverrouillage nous suffit et nous convient parfaitement”, explique Yann Rousse, de Freever.Certains prestataires de services persistent cependant à réclamer plus. Ils voudraient que les abonnés puissent configurer des connexions directes, non seulement vers le numéro d’accès de l’opérateur mobile, mais également vers leurs propres numéros d’accès. Dans la situation actuelle, les opérateurs mobiles sont en effet les seuls à savoir, grâce à l’identification d’appel, qui appelle quels services, et donc, à pouvoir gérer leur bouquet de services en fonction de l’évolution de la demande. Avec un accès direct vers leur propre plate-forme de services, les prestataires tiers pourraient alors, eux aussi, disposer de ces informations hautement stratégiques et, ainsi, proposer également, et en direct, des services très personnalisés.En l’état actuel, le paramétrage des connexions directes vers des numéros tiers serait cependant encore plus complexe que la saisie des favoris première manière. Pour qu’il soit à la portée des abonnés ordinaires, il faudrait d’abord simplifier considérablement les procédures d’autoconfiguration. “Et même dans ce cas, ajoute Yann Rousse, il n’est pas sûr que le modèle économique du prestataire de services indépendant des opérateurs soit viable à terme. Personnellement, je suis d’avis de laisser aux opérateurs le contrôle du transport de l’information jusqu’au service.”D’ici quelques mois, la situation devrait d’ailleurs se débloquer sur ce plan. Grâce à la nouvelle version WAP 1.2, grâce aussi au GPRS, les opérateurs pourront mettre en ?”uvre une tarification des services beaucoup plus fine et, peut-être, proposer de vraies formules de reversement aux prestataires tiers. De nouvelles solutions de sécurisation devraient également favoriser le développement de services WAP transactionnels et de commerce électronique ( www.freever.com) ( www.6sens.com) ( www.vizzavi.fr).

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Jean-Claude Streicher