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Les outils pour tester les services web restent rudimentaires

Les solutions de tests actuelles n’abordent qu’une infime portion de la problématique soulevée par la complexité des services web. Un phénomène amplifié par la jeunesse de cette technologie.

Les outils de tests ne sont pas suffisamment adaptés aux services web. Une étude récente du cabinet d’analystes Zapthink précise que “les entreprises implémentant des services web ne peuvent se satisfaire d’outils de tests qui se limitent à prendre en charge le support de XML. Elles ont besoin d’outils complètement repensés”. Jason Bloomberg, l’auteur de l’étude, ajoute que “ces outils doivent notamment être capables de prendre en charge les services synchrones et asynchrones, ainsi que l’orchestration des services web”.Pour Rémy Poulachon, responsable mobilité de la SSII Cross Systems, le constat est identique : “Les outils de tests de services web sont inadaptés.” Mais, selon lui, c’est notamment parce que “la technologie [des services web] n’est pas suffisamment mature ?” comme peut l’être Java, par exemple. C’est pourquoi nous utilisons des solutions développées en interne. Elles permettent de tester l’occupation mémoire, les temps de réaction ?” notamment lors des accès aux bases de données ?”, ou encore de simuler la montée en charge”.

Le couplage lâche n’est pas pris en charge

Tester les services web s’avère, en effet, compliqué. Première difficulté : effectuer les tests dans un environnement (voir infographie ci-contre) où les services web interagissent entre eux par un couplage lâche, c’est-à-dire lorsqu’un composant applicatif en invoque un autre alors qu’il n’est pas localisé. Pour l’instant, cette problématique n’est pas très présente dans la mesure où les services web sont implémentés à l’intérieur d’une même entreprise.Mais ce ne sera pas le cas demain, comme le souligne cette même étude de Zapthink. Didier Girard, directeur technique d’Improve, va même plus loin en martelant que “les services web vont être développés dans un contexte de couplage lâche entre le fournisseur et le consommateur”. Dans ce cadre, il est important de pouvoir tester les messages Soap en mode synchrone, mais, surtout, en mode asynchrone. Si le premier mode commence à être pris en charge par les outils de tests, ce n’est pas le cas pour le second.Autre domaine que les solutions de tests ne savent pas gérer : la gestion des versions de services web. Ce problème s’avère d’autant plus complexe à résoudre lorsque les nouvelles versions de services applicatifs font partie d’un processus d’orchestration, c’est-à-dire lorsque ces services impliquent plusieurs entreprises. Pour Didier Girard, la gestion des versions des services web est fondamentale : “Il est indispensable de savoir si le consommateur veut accéder à la dernière ou à l’avant-dernière version d’un service web. Ce qui est impossible aujourdhui.”Beaucoup de chemin reste donc à parcourir pour que les solutions de tests aient une approche reposant sur une architecture orientée services. Mais également pour que les services web puissent gagner en maturité.

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Ludovic Arbelet