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Les outils d’intégration de processus s’approprient le workflow

La modélisation des flux de données entre processus devient partie intégrante des outils d’EAI. Mais rares sont les outils gérant à la fois le workflow de données et les interactions humaines.

D’ici à 2002, la plupart des outils de workflow, autonomes et haut de gamme, s’intégreront ou formeront un sous-ensemble des solutions d’intégration B to B de processus métier”, affirme tout de go Connie Moore, analyste au Giga Group. En s’ouvrant à l’intégration de processus, nécessaire dans le cadre d’échanges de commerce interentreprises (B to B) sur internet, les spécialistes de l’intégration d’applications (EAI) ont fini par prendre conscience de l’intérêt de disposer d’outils capables de modéliser la complexité des flux de données et des interactions induites avec les utilisateurs. Ainsi, pour négocier son virage vers l’intégration B to B, Attunity, ex-ISG (International Software Group), un expert du middleware de données jadis concurrent d’Information Builders et d’Intersolv, a-t-il acquis l’éditeur Bridges for Islands, empochant, au passage, la solution Brahms d’intégration d’applications sur internet. Laquelle comprend précisément un module, désormais baptisé Attunity B2BDesigner, et destiné à la modélisation du workflow de données. Or, “la réception d’une donnée pourra se traduire par le déclenchement d’actions opérées par les utilisateurs internes à l’entreprise, précise Henry Peyret, directeur technique chez Euriware. En réalité, rares sont les outils à couvrir à la fois le workflow de données et celui qualifié d’interne car relatif aux interactions humaines”.Les acteurs de l’intégration d’applications internet – un domaine qu’Euriware nomme IAI (Internet Application Integration) – régissent des échanges interapplicatifs le plus souvent synchrones. Ce qui les amène, dans un premier temps, à fournir des modèles de workflow axés sur le routage de données. C’est le cas, par exemple, de WebMethods, qui, pour l’heure, se focalise uniquement sur la gestion de workflow de données. Une limitation que l’Américain entend gommer à l’avenir après l’acquisition d’Active Software, dont la solution ActiveWorks est encore en cours d’intégration avec WebMethods Enterprise. Afin d’enrichir sa gamme d’outils d’EAI d’un moteur de workflow interne, Tibco a, lui aussi, opté pour la voie du rachat : il s’est offert en fin 1999 InConcert, un spécialiste du workflow, dont l’outil éponyme sera prochainement combiné à Tibco IntegrationManager. Pour Extricity et Vitria, les interactions de l’utilisateur font partie intégrante d’un modèle de processus métier. “La gestion du workflow interne à l’entreprise est même l’un des atouts historiques de Vitria, qui, néanmoins, présente des lacunes au niveau des échanges sur internet, avec un faible support de XML”, estime Henry Peyret. Ce qui l’amène à constater qu’“il est bien difficile, dans l’état actuel du marché, de trouver un outil alliant à la fois de fortes capacités d’intégration et un outil complet de modélisation de processus”.A ce titre, les éditeurs sont encore peu nombreux à exploiter la notion de transaction longue. En effet, dans un contexte d’intégration applicative, les activités automatisées s’exécutent dans un temps très bref (inférieur à la seconde), là où celles dépendant d’une interaction humaine peuvent durer plusieurs minutes, voire plusieurs semaines dans le cas de processus très complexes – fabrication à la demande, par exemple. L’outil de workflow fourni avec Microsoft BizTalk Server permettra d’apposer un attribut ” transaction longue ” à telle ou telle portion de processus et d’annuler (roll-back) la transaction en cas d’erreur.

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Stéphane Parpinelli