Passer au contenu

Les mauvais comptes de Novell pour l’an 2000

Chiffre d’affaires et bénéfices en baisse par rapport à 1999… l’année écoulée n’aura pas réussi à Novell, toujours confronté à une restructuration hasardeuse.

Petit à petit s’efface Novell, un des grands noms de l’informatique. En présentant ses comptes pour l’année 2000, l’éditeur n’a pu que constater une nouveauté : la diminution de son chiffre d’affaires.Les ventes de Novell se sont en effet élevées à 1,16 milliard de dollars, soit une diminution de 8,6 % par rapport à l’an dernier. Et pas question non plus d’engranger des bénéfices conséquents. Les 49 millions touchés par Novell en 2000 représentent en effet une baisse de 74 % comparés aux 190 millions de 1999. Si la compagnie d’Eric Schmidt ne redresse pas rapidement la barre, elle pourrait se retrouver déficitaire en 2001.2000 ne ressemble pas à un accident, mais à une chute. La société a beau accuser la faiblesse du marché européen et s’être débarrassée de 16 % de ses salariés en septembre, les causes de son mal résident d’abord dans sa stratégie.

La rumeur court déjà sur son acquéreur potentiel

Longtemps centré autour d’un système d’exploitation, son Unix NetWare, dont les ventes ne font que se tasser, et d’un logiciel de messagerie, Groupwise, lui aussi en voie de disparition, l’éditeur tente de se rattraper aux branches avec ses produits tournant autour de l’ annuaire NDS. Briques du commerce électronique, ces services constituent dorénavant 43 % du chiffre d’affaires de la société, mais consomment une grande partie des ressources en développement et en marketing de l’éditeur.Société fragile dotée d’une technologie prometteuse, Novell a dorénavant les allures d’une proie pour l’industrie informatique. D’IBM à Computer Associates, en passant par Red Hat, la rumeur court déjà sur son acquéreur potentiel…

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Ludovic Nachury