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Les informaticiens de Schneider Electric toujours en colère

Les grévistes reprennent le travail. Mais continuent de juger inacceptables les conditions de transfert chez Capgemini.

‘ Les salariés sont à bout ‘, explique Marie-Jose Noirault, représentante FO. La grève des informaticiens du principal site informatique de Schneider Electric, à Grenoble, vient d’être
suspendue.Les organisations syndicales ont appelé à la reprise du travail pour éviter de s’enferrer dans une voie sans issue. Entamé le 15 novembre dernier, ce mouvement de grève a été décidé par les salariés pour protester contre le
transfert du personnel, prévu en janvier 2005, chez Capgemini.Et ce, suite à un contrat d’infogérance conclu par Schneider Electric avec la SSII sur une durée de dix ans, pour un montant évalué à 1,6 milliard de dollars. Cette externalisation concernera le transfert de
800 personnes en Europe, 350 en France ?” dont 250 informaticiens basés sur le site Europole à Grenoble ?” et 300 sous-traitants.Passer de la convention collective de la métallurgie, très avantageuse, à la convention du Syntec a provoqué un profond malaise dans les rangs du groupe d’électricité. Et les négociations non abouties avec la direction
n’ont rien arrangé.

Attente de verdict

Les informaticiens en poste depuis longtemps sont inquiets pour leur avenir, la situation financière de Capgemini n’inspirant guère confiance. Ils veulent un engagement écrit de la direction stipulant la pérennité des emplois
individuels sur quatre ans, la non-mobilité forcée sur 48 mois, le maintien de l’horaire variable, le retrait du plan d’externalisation pour ceux qui le souhaitent (notamment les plus de 55 ans, les non-informaticiens)
ainsi que des compensations financières.Le résultat des négociations est jugé ‘ inacceptable, avec des conditions au rabais ‘, par l’intersyndicale. Les garanties de stabilité d’emplois ne courent que sur un an.Quant au fonds pour l’emploi de 5 millions d’euros dégagé par la direction, qui le contrôlera ? ‘ Les salariés éc?”urés ‘ attendent le verdict de la direction. Si l’accord
de projet n’est pas signé, l’application de l’article L122-12 du code du travail, qui prévoit la reprise du personnel lors d’un transfert d’activité, s’appliquera à la lettre.Alors adieu, au bout d’un an, aux statuts plus favorables de Schneider Electric. Ce qui ne devrait pas rassurer les autres services (logistique, achats, paie) du groupe qui pourraient subir le même sort.

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Clarisse Burger