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Les ados apprivoisent Internet et les mobiles

Une étude montre qu’ils utilisent surtout le Web pour garder le contact, tout en se méfiant des inconnus. Sur Internet comme avec les mobiles, le téléchargement n’est pas prioritaire.

Les adolescents gèrent leur relation à Internet et au téléphone mobile de façon plutôt mature. C’est ce que montre une enquête soutenue par la Commission européenne sur ‘ l’appropriation des nouveaux médias
par les jeunes ‘, réalisée auprès de 9 000 d’entre eux âgés de 12 à 18 ans issus de neuf pays européens (dont la France) et du Québec.Les jeunes internautes se révèlent ainsi conscients des dangers d’Internet, notamment en France où les
campagnes de sensibilisation relayées par les médias semblent porter leurs fruits. Six ados sur dix disent ne jamais communiquer avec des inconnus, cette pratique restant
occasionnelle pour les autres. Les ados délaissent les salons de chat anonymes au profit de la messagerie instantanée pour discuter entre copains clairement identifiés.Garder le contact avec leur réseau est d’ailleurs le principal usage qu’ils font d’Internet. Le téléchargement ne concerne qu’un jeune sur deux et la blogomania reste limitée : un quart déclare avoir un
blog, la plupart du temps rapidement délaissé. ‘ On retrouve les caractéristiques de l’adolescence ‘, commente Isabelle Bréda, enseignante ayant participé à l’étude, chargée des nouveaux
médias au Centre de liaison de l’enseignement et des médias d’information. ‘ On essaie tout, mais l’usage n’est pas approfondi, sauf s’il s’agit d’un vrai
besoin. ‘
Même constatation pour le téléphone mobile : il permet avant tout de dialoguer avec ses amis par SMS, moins coûteux qu’un appel. Les jeunes ayant en tête l’impact financier de certaines pratiques, le téléchargement de
sonneries et l’envoi de MMS restent marginaux. En revanche, l’étude ne chiffre pas le temps passé sur Internet ou au téléphone. ‘ Trop difficile à évaluer ‘, explique Isabelle Bréda, avant
d’ajouter ‘ [avoir rencontré] très peu d’accros ‘.L’impact sur les activités annexes doit être relativisé : si 3 jeunes sur 10 (surtout les filles) disent lire moins de livres, 1 sur 10 en lit plus. Dans le même temps, 43 % d’entre eux regardent moins la
télévision… alors qu’ils sont capables de le faire tout en surfant ou en téléphonant !Le résumé en français de l’étude est téléchargeable à l’adresse :
www.clemi.org/international/mediappro/Mediappro_b.pdf

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Olivier Lapirot