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Le vote électronique s’invite à Voisins-le-Bretonneux

Election.com continue ses expériences pilotes de vote électronique avec les collectivités locales. Après Brest pour le quinquennat, la ville de Voisins-le-Bretonneux vient à son tour de se prêter au jeu à l’occasion des élections municipales et cantonales.

Dimanche 11 mars, 1500 électeurs inscrits au bureau de vote numéro 1 de Voisins-le-Bretonneux (Yvelines) étaient invités à confirmer leur suffrage aux scrutins cantonal et municipal par vote électronique.276 d’entre eux ont répondu à l’appel, soit près d’un tiers des votants ayant pris part au scrutin traditionnel. Chacun avait reçu au préalable dans sa boîte aux lettres une clé de chiffrement pour participer à l’opération.Selon le directeur de cabinet du maire, Guillaume Chiquet, l’expérience, menée en partenariat avec la filiale française d’ Election.com, “a suscité la curiosité des habitants bien au-delà des espérances, à l’image de cette électrice venant d’un autre bureau de vote et qui, ne connaissant rien à Internet, souhaitait quand même faire l’expérience du vote électronique”.Dans l’attente d’analyses plus affinées, on sait déjà que ce sont les 25-40 ans qui se sont montrés les plus enthousiastes, ainsi qu’une forte proportion d’électeurs de plus de 60 ans, la tranche faible se situant entre 40 et 60 ans.

Le scrutin électronique moins cher

Le choix de Voisins-le-Bretonneux comme terre d’expérimentation n’est pas une surprise tant la localité s’est engagée très tôt dans le développement des NTIC.Le site de la commune, ouvert dès 1996, a déjà été récompensé plusieurs fois dans diverses manifestations telles que MultimédiaVille (1999) et les Villes Internet (2000). Par ailleurs, cette petite localité de 13 000 habitants s’est dotée au fil des ans de bornes d’accès public à Internet ainsi que d’un réseau câblé pour les établissements scolaires.De son côté, Election.com France poursuit avec Voisins-le-Bretonneux un lobbying de terrain et une politique de communication jalonnée d’expériences pilotes (comme à Brest lors du référendum sur le quinquennat) destinées à sensibiliser le monde politique à sa solution technique de vote électronique.A chaque fois, les responsables des collectivités concernées semblent séduits. Cette opération offre en effet plusieurs avantages pour les élus concernés. Ils sont présentés, inconsciemment ou non, comme des férus de nouvelles technologies, ce qui est toujours très flatteur à un moment où Internet fait une entrée remarquée dans le discours politique. De plus, pour les villes pilotes, le coût d’organisation d’un scrutin électronique serait quatre fois moins important que pour un scrutin classique.Aux Etats-Unis, où, après le fiasco électoral de la dernière élection présidentielle, le vote électronique faisait figure de solution miracle, une commission d’experts indépendante diligentée fin 1999 par le président Clinton vient de rendre un rapport très mitigé sur le sujet. Selon cette étude sur la ” faisabilité du vote en ligne “, le vote par Internet (variante du vote électronique) serait dans certaines circonstances susceptibles de ” porter atteinte à l’intégrité du processus électoral “.Et les experts de pointer les faiblesses de systèmes informatiques à la sécurité défaillante qui pourraient constituer d’excellents terrains d’exercice pour les pirates.

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Philippe Crouzillacq