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Le verdict des professionnels : oui aux recharges génériques

Pour les entreprises comme pour les particuliers, l’utilisation des consommables compatibles représente un risque minime. Principal avantage : des prix inférieurs de 30 % en moyenne.

De belles économies

” En délaissant des cartouches laser d’encre noire de marque pour des versions compatibles, nous avons réalisé un gain de plusieurs centaines de milliers de francs, l’économie étant évaluée entre 40 et 50 % sur l’année “, déclare Henri Meunier avec satisfaction. Cet homme, qui dirige les achats de consommables informatiques pour le Centre hospitalier universitaire de Nice, est responsable d’un parc d’environ 1500 imprimantes laser noir et couleur.Avant de faire le saut, il a fallu passer par un appel d’offres rigoureux, qui exigeait que les tarifs ne varient pas en cours d’année. ” Avec les produits de la marque, les prix explosaient au bout de six mois “, précise Henri Meunier. Pour les imprimantes à jet d’encre, les économies sont comparables.Par exemple, une cartouche noire Armor, pour la Canon BJC 1000 coûtait, l’été dernier, environ 100 francs (15,24 euros), contre 160 francs (24,39 euros) pour le modèle de marque. Soit 40 % de différence. Et l’on peut réaliser des économies encore plus grandes avec les kits permettant de recharger les cartouches.

Des risques faibles ou nuls

Selon notre laboratoire

Le laboratoire de l’Ordinateur individuel a réalisé des tests sur une soixantaine de références, pour six marques d’imprimantes (l’Oi n?’117, mai 2000). Il a constaté quelques différences dans le respect des couleurs pour les photos ?” les compatibles étant parfois meilleures que les produits de marque ?”, mais n’a pas relevé de défaut de fonctionnement ni d’encrassement des têtes. A noter qu’il s’agissait de cartouches et non de kits de recharge. Selon les utilisateurs

Nous utilisons des produits compatibles avec nos imprimantes laser depuis un an, et nous n’avons décelé aucun problème “, assure Henri Meunier. Les cartouches, en version noir pour l’instant, servent notamment à l’impression de rapports officiels. Avant de franchir le pas, des essais en situation réelle ont été réalisés au CHU de Nice, parfois à l’insu des utilisateurs ” car les esprits n’étaient pas toujours ouverts à l’abandon des marques “.Mais on note que d’autres utilisateurs rencontrent parfois des difficultés. Certaines recharges d’encre, permettant de remplir manuellement une cartouche, présenteraient des risques d’encrassage de la tête d’impression. Les compatibles HP couleur seraient parfois récalcitrants, vu le séchage prématuré de l’encre.Selon les distributeurs

Nous proposons de la marque et du compatible, sélectionnés d’après nos tests “, témoigne Michaël Zonabend, responsable à la Camif, spécialisée dans la VPC pour les membres de l’Education nationale. ” Les taux de retour sont faibles et comparables à ceux des produits de la marque, et nous n’avons pas noté de mécontentement chez les clients “, poursuit-il.D’autres distributeurs s’engagent : ” Nous rassurons les PME. Si le compatible détériore la machine, nous payons la réparation “, assure Pierre  Bellanger, de Médias Plus.

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Didier Castelnau