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Le secteur des testeurs ADSL croît et se diversifie

Le marché des testeurs de liaisons ADSL intéresse une quinzaine d’entreprises dont les produits vont du qualificateur de liaisons de cuivre au testeur évolué, destiné aux services ingénierie des opérateurs. Un secteur estimé à 90 millions de dollars pour 2002.

Le développement rapide, et attendu, des applications xDSL, lui-même lié aux besoins de transmission de données rapide sur Internet, appelle la mise sur le marché d’outils capables de mesurer les lignes xDSL. Dès à présent, une quinzaine d’entreprises, parmi lesquelles Acterna, Fluke, ICT/Trend Communications, Mindspeed Technology, Newport Beach, Radcom, ou encore, Teradyne, proposent de tels produits.Selon le groupe américain IGI/Information Gatekeepers, de Boston, le marché mondial du test ADSL devrait atteindre 90 millions de dollars en 2002, contre 60 en 2001, et 40 en 2000.Différents degrés de sophistication existent sur cette jeune niche. Les instruments (comme le modèle 459A, de Telebyte Broadband) peuvent commencer par simuler une boucle ADSL. En haut de l’échelle se trouvent des systèmes de supervision globale ADSL travaillant à partir du central de l’opérateur, et destinés à effectuer une vérification des services fournis par lui : c’est le cas d’une solution d’Hekimian, une division de Spirent Communications. Pour Gilles Nedelec, directeur commercial de Spirent Communications France, l’avenir est à ce genre de solutions.

Quels paramètres mesurer ?

Que mesure-t-on sur les liaisons DSL ? “La vérification de la synchronisation entre le modem de l’utilisateur et l’équipement DSLam (DLS access multiplexer) de l’opérateur” , indique Corinne de La Pastellière, responsable support technique chez Trend Communications. On mesure aussi l’atténuation de la paire téléphonique utilisée, qui ne doit pas excéder 60 dB. Autre paramètre : la puissance émise par le modem et le DSLam (qui doit rester, si possible, en dessous de 20 dBm). Corinne de La Pastellière cite également la marge de bruit, qui représente l’augmentation autorisée de bruit pour une transmission sans erreur : “Cette marge de bruit doit être, au minimum, de 6 dB et peut atteindre 15 dB.”Outre le test ADSL, un autre test important est celui de la connexion Internet : il consiste à entrer le mot de passe et l’adresse de l’utilisateur, et à vérifier que l’on a bien été authentifié par le FAI (fournisseur d’accès à Internet). Cela est utile en phase d’installation.“Le testeur permettra de surveiller la ligne et d’enregistrer les perturbations possibles dues à la dégradation de la ligne ; au bruit ; au dysfonctionnement de l’authentification ; à une carte DSLam devenue défectueuse ; ou encore, à la diaphonie”, ajoute Corinne de La Pastellière. Et de préciser que le testeur Aurora Presto, de Trend Communications, permet de vérifier la chaîne de bout en bout, c’est-à-dire de l’utilisateur au FAI. “En effet, certains testeurs s’arrêtent au DSLam”, indique-t-elle.Les testeurs de liaisons xDSL peuvent se présenter sous diverses formes (rack ou appareil portatif), travailler sur un ou sur plusieurs types de modems de constructeurs différents, et présenter des spécificités variées : l’analyseur PrismLite, de Radcom, peut tester des DSLam connectés à une artère (backbone) ATM et des DSLam connectés à une artère Frame Relay.

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Jean-Pierre Baranes