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Le satellite TESS a trouvé 2 241 exoplanètes potentielles

La mission principale d’observation du satellite de la NASA s’est soldée par une impressionnante moisson de planètes dont l’existence doit désormais être confirmée par des analyses approfondies.

Les astrophysiciens ont du pain sur la planche. Lancé en avril 2018, le satellite Transiting Exoplanet Survey Satellite (TESS) vient de livrer ses premiers secrets. Ses quatre caméras à capteurs CCD 16 Mpx ont permis de détecter la présence potentielle de 2 241 exoplanètes sur lesquelles les scientifiques vont désormais devoir se pencher une à une pour confirmer le résultat.

C’est presque 30 % de plus que ce que les scientifiques avaient imaginé au départ, et donc une excellente nouvelle. Parmi tous ces objets célestes, plusieurs centaines pourraient être de type terrestre. C’est le cas de TOI-700d, qui ne se trouve vraiment pas loin, à une centaine d’années-lumière, et qui gravite autour d’une étoile rouge à une distance qui autorise la présence d’eau et d’une atmosphère. Ce que les recherches futures confirmeront peut-être.

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Une photo toutes les deux secondes pendant deux ans

Détecter toutes ces exoplanètes, c’était comme chercher des aiguilles dans une botte de foin. Pendant deux ans, le satellite a observé 200 000 étoiles relativement proches (moins de 200 années-lumière) réparties sur l’ensemble de la voûte céleste. Celle-ci a été subdivisée en 26 secteurs que le satellite a fixés l’un après l’autre pendant 27,4 jours (ce qui correspond à deux tours d’orbite autour de la Terre).

Les images ont été prises toutes les deux secondes et stockées en local sous forme agrégée. Elles ont ensuite été régulièrement téléchargées vers le Massachussetts Institute of Technology par le biais du Deep Space Network, un réseau de trois énormes antennes paraboliques détenues par la NASA. Pour chaque secteur, TESS a livré un peu plus de 100 Go de données compressées ce qui, à l’arrivée, correspond à 1,7 To de données non compressées. Au total, ce sont plus de 45 To de données que les scientifiques ont dû analyser pour détecter les fameuses exoplanètes.

Cette détection repose sur la méthode dite du « transit planétaire » qui s’appuie sur la mesure de la baisse de l’intensité lumineuse d’une étoile lorsqu’une planète s’interpose. Cette baisse est très faible, parfois seulement de l’ordre de 1/10000 de l’intensité maximale. Il faut donc des équipements de grande précision. Et visiblement, c’était le cas, compte tenu du grand nombre d’exoplanètes potentielles trouvées. Et ce n’est pas fini, car TESS est désormais en phase de « mission étendue » pendant laquelle il fera un second passage sur l’hémisphère nord et sud.

A noter que cette mission d’observation était très différente de celle du satellite Kepler. Celui-ci, lancé en 2009, n’a scruté qu’une petite partie du ciel (un cône de 116 degrés au carré, soit 0,29 %), mais sur une longue distance (3 000 années-lumière). Au total, 2 662 exoplanètes ont pu être confirmées à la suite de cette mission. Le problème, c’est qu’elles sont souvent très loin, et donc difficiles à analyser par la suite, surtout si elles sont petites et de type terrestre.

Source: NASA

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Gilbert KALLENBORN