Une fois encore, l’informatique fait les beaux jours du panel Apec (*). Recrutements externes ou promotions internes. . . de nouveaux records historiques ont été atteints. En 2000, la fonction informatique a procédé à l’embauche de 49 700 cadres (+ 13 %), soit la fourchette haute des prévisions annoncées un an plus tôt. Cette année, l’Apec table sur 53 000 à 57 000 postes à pourvoir (+ 7 % à 15 %), c’est-à-dire plus du quart du nombre total d’emplois cadres attendus. Ces prévisions respectées, l’informatique passerait alors en tête des fonctions, devant l’industrie (production-exploitation).Chez les entreprises utilisatrices, l’Apec note une plus grande intégration d’informaticiens en interne. Effet e-business ? Le monde du commerce de gros a renforcé ses équipes d’informaticiens, passant de 8 % du recrutement cadre en 1999 à 13 % cette année. Cette tendance s’observe aussi dans les transports et les télécoms où ils représentent 14 % des recrutements.En ce qui concerne les constructeurs informatiques et bureautiques. L’année 2000 a été vécue comme une période de transition. En dépit d’un recrutement en hausse, le ralentissement de leur activité sur les marchés dits traditionnels (PC, imprimantes. . . ) a été synonyme de compression 1450 postes ont été pourvus contre 1950 départs. Ce solde négatif a entraîné une baisse de l’effectif de 2,2 %, intervenant après la forte hausse de 1999. Un turnover qui n’a rien de naturel, la part des retraités parmi les cadres sortants (2 %) étant la plus faible, tous secteurs confondus.
Les SSII misent sur les jeunes diplômés
our 2001, les intentions des constructeurs sont plus optimistes. Anticipant, selon l’Apec, “les nouveaux besoins des entreprises, notamment dans le domaine du commerce électronique “, 58 % d’entre eux prévoient d’étoffer leurs effectifs. Cette embellie, qu’il convient de modérer au regard des dégraissages massifs intervenus outre-Atlantique (voir encadré ci-dessous), semble profiter aux cadres confirmés. Ces derniers ont connu, en 2000, un regain d’intérêt dépassant, en nombre d’embauches, celui des jeunes diplômés.En revanche, en 2000, la moitié des 41 590 cadres recrutés dans les services informatiques sortaient de l’école, ce qui fait des SSII le recruteur numéro un des jeunes diplômés. Contrecoup logique, la promotion interne y est très faible (2 %).Si l’Apec a observé au cours du second semestre 2000 une reprise d’activité, l’embauche devrait être moins soutenue en 2001 que les deux années précédentes. Ainsi, ” Seules ” 51 % des SSII envisagent de recruter, contre 69 % en 2000 et 70 % en 1999. Un tassement qui peut aussi se traduire par un certain retour au réalisme. “L’informatique a tendance à avoir les yeux plus gros que le ventre “, ironise Jacky Chatelain, directeur général de l’Apec, en pointant du doigt certaines promesses non tenues. “Ou le secteur péche par optimisme, ou il éprouve des difficultés à recruter. Cela doit être un peu des deux.”(*) L’Apec a analysé les réponses de 5 000 entreprises du secteur privé, représentant 1,6 million de salariés, dont 260 000 cadres. L’enquête a été réalisée entre le 1er décembre 2000 et le 15 janvier 2001, juste avant les soubresauts de la Bourse.
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