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Le marché de l’externalisation repart

Les acteurs du domaine parient sur le secteur public et les PME. Leur rentabilité s’améliore.

Après deux années difficiles, le redémarrage se fait doucement. Les deux salons consacrés à l’externalisation, Externaliser et PROseg (pour les services généraux), présidés par Jean-Paul Constant, devraient en apporter la
preuve.D’après Jean-Marie Pierre, directeur d’Externaliser, qui se tient du 5 au 7 octobre au Parc des expositions de Paris-Nord Villepinte, ‘ si l’externalisation concerne tous les domaines de
l’entreprise, les TIC ont été son moteur il y a quelques années. L’absence, ou presque, depuis deux ans, d’annonces de grands contrats ne doit pas masquer la réalité de son développement à l’étage du dessous. Les
entreprises ne sont plus en phase de recherche d’informations, mais discutent directement du cahier des charges. ‘
Il ne fait pas de doute qu’une fois l’externalisation amorcée pour une de ses fonctions, une petite entreprise est mieux armée et sensibilisée pour en externaliser d’autres. Observateur sur de nombreux secteurs
d’activité, Jean-Marie Pierre estime que ‘ malgré un trou d’air au printemps, on assiste à une accélération depuis le début de l’année. Le marché a réellement redémarré ‘.À quelques nuances près, on entend le même son de cloche chez les prestataires : ‘ Nous avons dû faire face depuis deux ans à une compression des volumes et des tarifs. Les grands acteurs ont parfois sacrifié leurs
marges pour prendre des marchés. L’amélioration de notre productivité et la limitation des salaires à l’embauche nous ont permis de faire face à cette situation. La croissance du marché atteindra peut-être 5 à 10 % cette
année ‘,
estime Jean Deprez, directeur marketing d’Osiatis, société spécialisée en infogérance.

Des offres mutualisées pour les PME

Pour repartir d’un bon pied, les exposants d’Externaliser ont déjà annoncé la couleur : pas trop mal implantés chez les grands comptes, ils parient maintenant sur le secteur public et sur les PME pour accroître leur
chiffre d’affaires. Silogic, qui assure déjà, entre autres, la tierce maintenance applicative (TMA) des PGI pour Airbus, compte environ 300 entreprises de taille moyenne dans sa
clientèle.Pour François Auer, directeur du développement chez Silogic, ‘ le marché des PME est en progression, car la TMA répond à leurs besoins en termes de coûts et de souplesse ‘. Dans le secteur de
l’infogérance, Jean Deprez précise que ‘ pour attaquer le marché des PME, qui ont les mêmes besoins que les grands comptes, à la différence d’échelle près, nous avons mutualisé les équipes et les
infrastructures ‘
.

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Patrick Brébion