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Le lanceur d’alerte, Julian Assange, lutte pour éviter son extradition vers les États-Unis

Le fondateur de Wikileaks comparaît à partir d’aujourd’hui devant la justice britannique. Il doit la convaincre de refuser son transfert aux Américains qui l’accusent d’espionnage.

Pour avoir publié des documents américains ultrasecrets, le fondateur de Wikileaks, Julian Assange, encourt 175 ans d’incarcération aux États-Unis. C’est à Londres, où il se trouve actuellement, que tout va se jouer. Les audiences de la justice britannique ont débuté ce matin et doivent décider de son extradition éventuelle vers les Etats-Unis.

Personnage controversé, l’Australien de 48 ans a déclaré lors d’une audience préliminaire qu’il refusait de se « soumettre à une extradition pour un travail de journalisme qui a récolté de nombreuses récompenses et protégé beaucoup de gens ».

500 000 documents et 250 000 câbles diplomatiques

D’abord poursuivi pour piratage informatique, puis conspiration, Assange a vu s’alourdir en mai dernier les charges pesant contre lui lorsque la justice américaine l’a inculpé d’espionnage. Ses soutiens dénoncent dans ces poursuites un grave danger pour la liberté de la presse.

Les États-Unis lui reprochent notamment d’avoir mis en danger certaines de leurs sources en publiant en 2010 sur Wikileaks 250.000 câbles diplomatiques et 500.000 documents confidentiels portant sur les activités de l’armée américaine en Irak et en Afghanistan. Parmi ces documents figurait une vidéo montrant des civils tués par les tirs d’un hélicoptère de combat américain en Irak en juillet 2007.

La justice britannique va devoir déterminer si la demande d’extradition qui lui est soumise respecte un certain nombre de critères légaux, et notamment si elle n’est pas disproportionnée ou incompatible avec des droits de l’Homme.

Julian Assange s’était réfugié durant près de sept ans à l’ambassade d’Équateur. À l’origine, il cherchait à échapper à une demande d’extradition vers la Suède concernant des faits présumés de viol et d’agression sexuelle. Une descente de police avait mis fin à sa cavale en avril 2019. Depuis, les poursuites suédoises ont été abandonnées, mais pas la demande d’extradition américaine.

L’audience sera ajournée à la fin de la semaine pour reprendre le 18 mai, pour trois semaines. La décision peut être frappée d’appel.

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La rédaction avec AFP