Plus de 150 milliards de dollars. 152,1 milliards très exactement. C’est le montant des recettes que devrait générer le marché du jeu vidéo et du divertissement électronique cette année, selon le cabinet spécialisé hollandais Newzoo. Cela représente une croissance de 9,6% par rapport à 2018, croissance qui reste presque stable puisque, entre 2017 et 2018, celle-ci était de presque 11% selon les chiffres publiés par le site Gamesindustry.biz.
Pour le moment, ne se dégagent que de grandes tendances concernant les segments consoles, PC et jeux mobiles. Les jeux mobiles participent grandement à tirer le marché vers le haut. Les études tablent sur une part de 45% des revenus globaux soit la bagatelle de 68,5 milliards de dollars.
Plus que des jeux, des écosystèmes
Les éditeurs de jeux misent de plus en plus sur le concept de « game as a service ». En clair, les acteurs majeurs du secteur oeuvrent de plus en plus à transformer leurs créations en véritable écosystème, où les joueurs peuvent discuter, se rencontrer et donc avoir besoin de services annexes.
Plusieurs majors font également recette en continuant à produire sans cesse du nouveau contenu payant pour des titres sortis depuis quelques années mais connaissant toujours un réel engouement de la part du public.
Enfin, le jeu vidéo a également envahit les réseaux sociaux, à l’image des petites applis vidéoludiques que l’on peut trouver sur Facebook, WhatsApp en Occident ou encore WeChat en Chine. Voire sur Snapchat, où l’éditeur Zynga (connu pour Words With Friends) a récemment lancé un jeu de type battle royale (Fortnite, PUBG, Apex Legends), Tiny Royale.
Les Etats-Unis devant, le Japon fait son retour
Contrairement à l’année dernière, la Chine ne devrait pas remporter la palme du plus gros marché du jeu vidéo à cause de divers retards de lancement de titres phares. De quoi permettre aux Etats-Unis – où Fortnite fait recette – de repasser devant, avec 36,9 milliards de dollars de revenus prévisionnels.
Les acteurs japonais ne seront pas non plus en reste. Plusieurs gros titres jouant sur la corde « rétro » sont attendus en 2020 et sont d’ores et déjà en précommande, des sommes perçues qui seront comptabilisées dans les revenus de cette année. On pense notamment à Final Fantasy VII Remake de Square Enix. Ou encore à tous les jeux annoncés par Bandai-Namco et Nintendo qui vont arriver dans les prochains mois voire en tout début d’année prochaine et pour qui les préventes sont aussi ouvertes.
Selon Peter Warmann, CEO de Newzoo, les développeurs nippons « ont mis du temps à revenir mais ils sont à nouveau bien en place ». Ils auraient eu du mal à prendre le virage du jeu mobile et, surtout, à intégrer le nouveau modèle économique basé sur les jeux de type free-to-play avec achats intégrés.
Notons enfin que les prévisions données par le cabinet Newzoo ne prennent pas en compte une autre manne financière du monde du jeu vidéo : l’eSport. Selon son dernier rapport publié en février dernier, ce segment des activités vidéoludiques devrait rapporter 1,1 milliard de dollars cette année.
Sources : Reuters USA et Gamesindustry.biz
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