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Le hacker anglais de l’armée américaine pourra être extradé

Accusé d’un grand piratage informatique contre l’administration militaire des Etats-Unis, Gary McKinnon avait demandé à ne pas être extradé. La Cour européenne des droits de l’homme l’a débouté.

Le britannique Gary McKinnon, arrêté en 2002 pour avoir
pénétré les réseaux militaires américains (US Navy, US Air Force, NASA, ministère de la Défense…) pourra
bien être jugé aux Etats-Unis. C’est la Cour européenne des droits de l’homme qui le dit. La justice américaine demande depuis le début de l’affaire à ce que le pirate soit jugé outre-Atlantique, où il risque 70 ans de prison.Gary McKinnon avait saisi la Cour européenne des droits de l’homme le 29 juillet dernier, il demandait à ne pas être extradé. Selon l’AFP, il invoquait, comme argument, les mauvais traitements auxquels il serait inévitablement
soumis s’il était emprisonné aux Etats-Unis. Il est cependant entendu par les deux parties que Gary McKinnon n’est pas un terroriste, qu’il a agi seul et qu’il n’a manipulé aucune donnée sensible. Mais il est considéré par les autorités américaines
comme une menace pour la sûreté du pays.

Une centaine d’ordinateurs piratés

Administrateur système au chômage à l’époque des faits, le Britannique avait réussi à pénétrer, sous le nom de hacker Solo ou Wood Green, dans près d’une centaine d’ordinateurs militaires de quatorze Etats
américains, à provoquer l’arrêt de 2 000 machines à Washington, causant au total 700 000 dollars de dégâts.Le prévenu avait déjà fait appel d’une décision de la justice britannique de l’extrader, d’où son recours devant la Cour européenne des droits de l’homme. Celle-ci a accepté qu’il ne soit pas extradé avant le 29 août, mais a
indiqué qu’elle ne s’y opposerait pas au-delà.

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Arnaud Devillard