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Le Gigabit Ethernet sur cuivre a tout pour s’imposer

Avec l’arrivée massive sur le marché d’adaptateurs 1000Base-T, le Gigabit sur cuivre dispose enfin de toutes les conditions pour s’imposer.

Omniprésent mais discret, le Gigabit Ethernet sur cuivre épargnera cette année aux visiteurs les grands effets d’annonces qu’ils ont pu connaître l’an dernier. Le défi qui attend aujourd’hui ses promoteurs est d’ordre commercial : convaincre les entreprises d’adopter cette technologie. Ces derniers mois, soit un peu moins d’un an après la ratification par l’IEEE du standard 802. 3 ab (1000Base-T) en juin 1999, la plupart des constructeurs ont mis la dernière main à leur offre, comblant un vide pour le moins paradoxal. Contrairement aux technologies Ethernet 10 et 100 Mbit/s, ce n’étaient pas les commutateurs ou les châssis de commutation et de routage qui manquaient, mais les adaptateurs 1000Base-T.

Une gamme complète d’équipements de commutation

Jusqu’au printemps dernier, Alteon et le constructeur allemand Sys- Konnect étaient les seuls à commercialiser des adaptateurs Gigabit Ethernet sur cuivre. Cette anomalie est aujourd’hui réparée. Intel (stand F38), 3Com (stand P98), et même le fabricant de matériels réseaux à bas prix pour PME, Accton (stand M51), présenteront leur adaptateur 1000Base-T ou, pour être plus précis, une gamme aussi complète que possible d’équipements de commutation Gigabit Ethernet sur cuivre, du commutateur à l’adaptateur en passant par le routeur ou le convertisseur de médias. En effet, sur ce marché essentiellement orienté aujourd’hui vers les besoins des PME, l’heure est au clés-en-main. Chez Allied Telesyn, Cisco (stand F58), Enterasys (stand M58), Foundry Networks ou encore NPI (stand H45), les commutateurs Gigabit destinés aux dorsales des réseaux de PME se dotent d’interfaces WAN et de fonctions de routage plus ou moins avancées.

Certains constructeurs proposent des interfaces 100/1000Base-T

Dans la pratique, le Gigabit Ethernet sur cuivre donne aux petites structures la possibilité de concevoir une architecture de réseau plus simple, où un commutateur Gigabit Ethernet surpuissant tiendrait à lui seul le rôle de fédérateur, tant pour les serveurs que pour les groupes de postes de travail ou l’accès WAN (voir schéma). Pour des infrastructures plus importantes, l’intérêt du Gigabit Ethernet sur cuivre, opposé dans ce cas au Gigabit Ethernet sur fibre optique, reste à démontrer. Relier des serveurs par des liens 1 000 Mbit/s à une dorsale 1 000 Mbit/s revient à reproduire le schéma qui a justement motivé l’apparition du Gigabit Ethernet : le besoin d’avoir plus de bande passante au c?”ur du réseau qu’en périphérie. Conscients de cette dissymétrie, certains constructeurs, comme Extreme Networks proposent des interfaces 100/1000Base-T. Cette politique permet à l’entreprise de ne pas modifier le rapport existant entre les serveurs et le c?”ur du réseau, tout en préparant le passage vers de plus hauts débits (le 10 Gbit/s).

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XAVIER BOUCHET