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Le consensuel et le contrariant

A la fin des années 1980, Peter Lynch tira sa révérence. Gestionnaire du fonds Magellan, ce “quadra” avait fait quintupler la mise de ses souscripteurs en…

A la fin des années 1980, Peter Lynch tira sa révérence. Gestionnaire du fonds Magellan, ce “quadra” avait fait quintupler la mise de ses souscripteurs en moins de dix ans. Comme sa rémunération était indexée sur ses performances, il prit sa retraite. Lors du krach de 1987, il était à la pêche. Son employeur, Fidelity, leader de la gestion collective mondiale, essaya en vain de le joindre. Informé par les ondes des événements, il ne chercha pas pour autant à restructurer son portefeuille. Et les indices boursiers lui donnèrent vite raison.Cité en exemple dans les universités américaines, ce gestionnaire se méfiait du consensus de ses collègues comme du comportement moutonnier des actionnaires. Certaines mauvaises langues rétorquent que Peter Lynch a pris sa retraite car il aurait été incapable de réitérer une telle performance. Il reste que ce gestionnaire a eu raison contre le marché. Son histoire est pleine d’enseignements à l’heure où les professionnels tablent presque tous sur un rebond au début du premier semestre 2002. En matière d’investissement, il faut parfois avoir le courage dêtre “contrariant”.

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Jean-Pierre Savalle, rédacteur en chef adjoint