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Le catalogue d’Amazon Prime Video est truffé de films amateurs discutables

Si Amazon dispose d’un catalogue presque dix fois plus fourni que Netflix, c’est parce qu’il laisse des particuliers télécharger leurs vidéos. Quitte à exposer des contenus conspirationnistes.
 

65 504. C’est le nombre faramineux de titres que le service Amazon Prime Video revendique. Soit presque dix fois plus que Netflix et ses 7 177 titres. Mais cet épais catalogue cache des dessous peu glorieux. Les films amateurs constitueraient 66% de son catalogue. Dans le lot, un certain nombre de vidéos discutables, comme le Wall Street Journal le révèle aujourd’hui.

Amazon se repose sur un dispositif automatique de mise en ligne des contenus que les ayant-droits peuvent télécharger eux-mêmes. Ils sont ensuite payés au nombre de vues. Voilà qui n’est pas sans rappeler YouTube finalement. Le journal a trouvé des utilisateurs heureux de cette situation et de pouvoir accéder à des titres amateurs moins formatés que ceux des studios. Mais ce système souple connaît aussi des débordements.

De la modération automatique

Interrogé à ce sujet par le WSJ, Amazon répond utiliser de l’intelligence artificielle pour modérer automatiquement les contenus. Il semble que cela fonctionne plutôt bien concernant la violence et le sexe explicites, ainsi que les infractions aux droits d’auteur. Mais le dispositif laisse passer beaucoup d’autres titres problématiques.

Il y a peu encore, si vous cherchiez le blockbuster « Avengers : Endgame », vous risquiez de tomber sur un documentaire au titre presque similaire : « Endgame ». Sauf que ce dernier est signé Alex Jones, considéré comme le pape du complotisme aux Etats-Unis. Dans la catégorie « Special Interest », l’un des titres les plus recommandés était aussi une vidéo affirmant que le père d’Obama était un agent de la CIA et membre du parti communiste. Ces films ont été retirés par Amazon depuis que le Wall Street Journal a questionné leur présence sur la plate-forme.

Amazon va donc être confronté au même problème qu’avec son site de e-commerce ouvert à des vendeurs tiers. Il va devoir faire le ménage sous peine de perdre la confiance de ses utilisateurs.

Source : The Wall Street Journal

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Amélie Charnay