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Le capital risque retrouve des couleurs

Aux Etats-Unis, les fonds levés ont progressé de 78 % au troisième trimestre 2004. Mais les records de l’année 2000 appartiennent bel et bien au passé.

L’heure est à l’embellie pour le capital-risque américain. Selon une étude publiée lundi 1er novembre par la National Venture Capital Association (NVCA) et Thomson Venture Economics, le montant total des fonds levés
sur le troisième trimestre 2004 a progressé de 78 % par rapport au trimestre précédent. Une tendance qui n’a fait que s’accentuer depuis le début de l’année.Pour autant, ce nouvel engouement des investisseurs pour le capital-risque ne réjouit pas tout le monde. ‘ Si le secteur commence à lever plus d’argent qu’il ne peut en investir, c’est le retour sur investissement
qui va en souffrir ‘
, relève le président de la NVCA, Mark G. Heesen. Ainsi, si l’on regarde l’activité du troisième trimestre les fonds de capital-risque ont investi 4,3 milliards de dollars, soit 1,2 milliard de
moins que les sommes qu’ils ont levé sur la même période avancent Thomson Venture Economics et PricewaterhouseCoopers.Toutefois ce retour à la confiance est à relativiser au regard des résultats historiques enregistrés en l’an 2000. A cette époque, le marché américain comptait 635 fonds qui avaient réuni plus de 106 milliards de dollars.
Aujourd’hui, l’étude de la NVCA repose sur 46 fonds et les sommes collectées ne devraient pas dépasser la barre des 20 milliards de dollars sur l’année 2004.

Des levées de fonds en hausse de 7 % en France

En France, selon la dernière étude semestrielle publiée le 6 octobre dernier par le cabinet PricewaterhouseCoopers et l’Afic (Association française des investisseurs en capital), les fonds levés sur les six premiers mois de l’année
ont atteint 865 millions d’euros, soit une croissance de 7 % par rapport au premier semestre 2003.Sur la même période, les montants investis par le capital investissement français ont augmenté de 9 % en valeur pour s’établir à 1810 millions d’euros, précise l’étude. Les fonds dédiés à l’amorçage et à la création ont atteint
193 millions d’euros, en progression de 28 %. En revanche le capital développement accuse une baisse sensible de 35 % et ne représente plus que 233 millions deuros.

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Philippe Crouzillacq