Vaine est la polémique autour des portails payants ou gratuits. Étant donné l’âge de la société internet, autant demander à un enfant au sortir de la maternelle où en est sa dernière levée de fonds. La diversification des revenus, pub ou péage, a toujours existé dans l’audiovisuel, il en sera probablement de même sur le web.La première chaîne gratuite en Europe est TF1. Sa rentabilité enviable ne s’est pas faite en un jour. Les présidents de TF1 et de M6 savent sans doute mieux que le patron de Yahoo ce que c’est qu’une audience et comment elle se rentabilise. M6, surtout, qui a commencé par des pertes avant de devenir de plus en plus profitable.On voit mal ?” du reste on ne l’a jamais vu ?” le président de l’une de ces deux chaînes, se poser la question du péage au moindre ralentissement de l’activité publicitaire. Sur le web, on peut faire confiance aux deux chaînes pour trouver une rentabilité à leurs sites respectifs, tout en préservant une gratuité apparente.Le média d’audience requiert donc un apprentissage qui ne se maîtrise pas du jour au lendemain. Yahoo! n’en est qu’à ses débuts. Changer trop radicalement son fusil d’épaule peut éreinter tout un business modèle. Le cas Napster est un peu à part, mais la transition du gratuit au payant au sein du site d’échanges de fichiers musicaux se traduit déjà par une hémorragie d’internautes.À propos d’audience, M6 a fait, avec Loftstory, sur la télé et sur le web, un carton. L’élite parisienne s’émeut du niveau bas de gamme de cette émission. M6 n’a pourtant pas la même vocation qu’Arte. Et puis, elle n’a encore fait ni dans le profit warning, ni dans lannonce de plans sociaux. La chaîne distrait ses téléspectateurs, attire les internautes et soigne ses actionnaires.
Il y a des sujets plus graves.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.