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L’administration gagne les serveurs virtuels

VMware, filiale d’EMC, prend de l’avance sur les autres moteurs de virtualisation. Avec sa suite d’outils, l’éditeur améliore l’allocation de ressources et la reprise après incident.

Au secours, l’informatique à la demande revient ! Mais pas où on l’attendait. Cette fois, la mode est relancée par la virtualisation. Tous les acteurs du secteur semblent s’être donnés le mot : le moteur
de virtualisation, le fameux hyperviseur, n’est plus le nerf de la guerre. Place aux outils d’administration des serveurs virtuels !Il y a quinze jours, Microsoft dévoilait son hyperviseur. Plus qu’un simple remplaçant de Virtual Server, le produit se veut une sorte de pierre angulaire de sa stratégie serveur. Intégré à Windows Server, il est doublé
d’une console d’administration des machines virtuelles, avec des capacités inédites : ajout de mémoire et de périphériques à la volée, gestion des taux d’utilisation, liaison avec Microsoft Operations Manager, migration
d’une machine physique en virtuelle, etc.Microsoft imagine une infrastructure totalement virtualisée, et donc beaucoup plus flexible et facile à administrer dès lors que l’on dispose des outils adéquats. Manque de chance, cette vision reste un doux rêve, car ni son
hyperviseur ni ses outils annexes ne seront disponibles avant le début 2008… au mieux. En effet, si la firme de Redmond respecte son carnet de route, ils seront lancés trois mois après Longhorn Server. Un produit tout juste entré en bêta 2,
et dont la version commerciale est attendue en fin 2007.

Partager les ressources

Ironie du sort, VMware, la filiale d’EMC, vient de lancer en grande pompe sa nouvelle suite d’outils de virtualisation, VMware Infrastructure 3. L’éditeur propose un nouveau type de centre de calcul, où des fermes
de serveurs x86 peuvent être administrées comme un ensemble de ressources partagées, qu’il est possible d’allouer de façon dynamique pour différents métiers ou projets. Avec de nouvelles capacités ajoutées ou retirées à la demande. Et
une migration automatique des applications vers les ressources disponibles. Bref, l’informatique à la demande réalisée.Sur le papier, les outils semblent intéressants. Il est, par exemple, possible de gérer des clusters virtuels ou d’effectuer simplement des sauvegardes généralisées sans interruption de service. L’hyperviseur ESX Serveur a
également été bonifié. Il accueille désormais des machines virtuelles 64 bits quadriprocesseurs, et avec jusqu’à 16 Go de mémoire.Microsoft promet mieux : en 2008, son futur hyperviseur devrait gérer des machines vituelles octoprocesseurs 64 bits avec 32 Go de mémoire, et autoriser l’ajout dynamique de mémoire et de périphériques. Mais VMware
conserve une bonne longueur d’avance dans la gestion multiplate-forme. ESX est certifié aussi bien pour des anciens systèmes comme Netware ou OS/2 que pour les plus récents, tels Solaris x86 ou la nouvelle coqueluche, Ubuntu Linux. Enfin, la
suite sera disponible dès ce mois-ci, après avoir été testée depuis octobre dernier dans plus de 6 400 entreprises.

Une tendance qui s’affirme

Microsoft et VMware ne sont pas les seuls à s’intéresser à l’administration des machines virtuelles. Depuis un mois, Xensource commence, lui aussi, à dépasser le stade du simple hyperviseur avec Xen Enterprise. Mais ses
outils restent sommaires. Le secteur intéresse aussi des spécialistes de l’administration de serveurs comme IBM, dont l’outil IBM Director pourra bientôt gérer aussi bien des machines physiques que virtuelles. Enfin, des jeunes pousses
sont à suivre. Exemple : Cassatt, fondée par Bill Coleman, le fondateur de BEA.

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Anicet Mbida