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La télésurveillance des examens devrait être une possibilité et pas une obligation, selon la CNIL

Les établissements scolaires ont désormais une feuille de route pour la mise en œuvre des dispositifs de télésurveillance lors des examens en ligne. La CNIL a publié une série de recommandations pour éviter une surveillance excessive des étudiants.

Par nature, un dispositif de télésurveillance pour les examens en ligne est nécessairement intrusif : il faut bien que les examinateurs à distance puissent s’assurer que l’examen se déroule parfaitement sur l’ordinateur ou la tablette de l’étudiant. La crise sanitaire ayant accéléré la tendance des examens passés à la maison, la CNIL s’est saisie du sujet. L’institution, qui a mené une consultation publique, explique que toute télésurveillance est imparfaite au vu de l’évolution constante des fraudes — l’avènement de ChatGPT en a été une nouvelle preuve.

Un équilibre délicat

Mais ce n’est pas pour autant une raison de pousser toujours plus loin la télésurveillance, en multipliant les dispositifs par exemple. La Commission nationale informatique et libertés explique que le risque zéro n’existe pas, comme c’est aussi le cas finalement lors des examens en présentiel. C’est pourquoi, dans ses recommandations, l’institution a voulu préserver un certain équilibre « contre la fraude et la protection des droits et libertés des personnes ».

La CNIL suggère que les établissements doivent privilégier, autant que possible, des examens n’impliquant pas de dispositif de télésurveillance « lorsque cela est possible ». Plus facile à dire qu’à faire… C’est pourquoi le passage d’examens en distanciel, et donc télésurveillés devrait ainsi être une possibilité et non une obligation, sauf dans des cas très spécifiques (nouvelle crise sanitaire ou plus simplement lorsqu’il s’agit d’un organisme d’éducation à distance).

Il importe également que le dispositif de surveillance en ligne présente un juste équilibre entre efficacité et intrusivité. Si ce n’est pas le cas, alors il faudra envisager une épreuve en présentiel. Les étudiants doivent également avoir l’assurance que les données collectées pendant la surveillance ne soient pas utilisées pour autre chose que le passage de l’examen.

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Source : CNIL


Mickaël Bazoge