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La priorité va au plan de carrière

29 % des informaticiens interrogés souhaitent accroître leur niveau de responsabilité en changeant d’entreprise.

Le plan de carrière a encore de beaux jours devant lui. Il constitue, en tout cas, la raison principale qui pousse les informaticiens à changer d’employeur, avant toute autre considération de conditions de travail, d’intérêt technologique, ou même… de salaire.Concrètement, cette planification du parcours professionnel se traduit de différentes manières. Pour 59 % des informaticiens interrogés, dont plus de la moitié ont moins de 34 ans, il s’agit d’abord d’atteindre un plus haut niveau de responsabilité. L’exemple de Christophe Bonnefont, 26 ans, développeur web depuis deux mois chez SmartCanal.com ?” une start-up spécialisée dans l’e-learning ?”, est révélateur : ” Nous sommes une vingtaine aujourd’hui, et nous serons sans doute le double ou le triple dans quelques mois. Les premiers arrivés se retrouvent donc rapidement à des postes d’encadrement pour accueillir les nouveaux arrivants. Je bénéficie ainsi d’une valorisation très rapide de mon poste, que je n’aurais jamais pu obtenir chez Corporate Software, mon ancien employeur.”Ce désir d’accroître ses responsabilités va de pair avec l’aspiration à multiplier ses compétences professionnelles et à accéder à des formations. ” Lorsque nous avons organisé nos dernières sessions de formation sur l’e-business l’été dernier, raconte Jean-Marc Egloff, DRH d’IBM Global Services, mille personnes sur nos huit mille collaborateurs français s’y sont inscrites. Un succès impressionnant.”

Seuls 1 % partent à l’étranger, mais 13 % créent leur société

Plus simplement, planifier son plan de carrière consiste aussi à viser une SSII ayant une notoriété importante, histoire d’inscrire un nom évocateur sur son curriculum vitae. Un comportement avoué par seulement 5 % des personnes interrogées, mais qui recouvre souvent d’autres réalités. Car une SSII de renom n’est pas qu’un tremplin pour prétendre à mieux par la suite. C’est aussi, bien souvent, la possibilité d’évoluer au sein d’une société aux multiples unités et services, de travailler auprès d’une clientèle plus intéressante, et de participer à des projets de grande envergure, notamment à l’international ?” sur ce dernier point, toutefois, la motivation semble réduite.Si partir à l’étranger ou travailler davantage à l’international est l’un des souhaits de 8 % des informaticiens interrogés, il ne devient en fait réalité que pour 1 % d’entre eux. Le rêve américain aurait-il fait long feu ? En tout cas, on peut vivre aujourd’hui d’autres aventures dans l’Hexagone. Soit en intégrant une start-up (8 %), soit en créant sa propre société (13 %), soit encore en se mettant à son compte (3 %). Mais les informaticiens n’ont pas forcément la fibre entrepreneuriale. En effet, “chez IBM Global Services, cela concerne environ 10 % des personnes démissionnaires, confirme Jean-Marc Egloff. Mais les récents déboires de certaines start up ont refroidi bien des ardeurs “.

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Laurence Beauvais