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La planification des réseaux UMTS est un vrai casse-tête

La taille des cellules UMTS varie en fonction de la charge de trafic. D’où une ingénierie de réseau très complexe pour maintenir la couverture.

Le déploiement des réseaux de mobiles de troisième génération risque de provoquer bien des maux de tête chez les opérateurs. Cette technologie diffère en effet totalement de celle du GSM. En particulier, le comportement des cellules UMTS a de quoi surprendre : en effet, elles se ” contractent ” lorsque le trafic augmente. D’où une étude d’ingénierie des réseaux plus poussée pour que les mobiles en bordure de couverture ne se retrouvent pas d’un coup ” dans le vide ” et soient repris par une autre cellule.La norme GSM est fondée sur la technologie TDMA (Time Division Multiple Access) : les utilisateurs parlent sur la même fréquence, mais à des moments différents. Ainsi, il existe huit ” espaces temps ” (slots) sur une fréquence. Lorsqu’ils sont occupés, la fréquence est saturée. De ce fait, la cellule a un comportement prévisible, et la charge de trafic a relativement peu d’impact sur ses contours.Dans la technologie CDMA (Code Division Multiple Access), à la base de l’UMTS, les utilisateurs parlent tous en même temps sur une fréquence, les communications étant identifiées par des codes. Avantage : on peut attribuer plus de codes qu’il n’y a d’espaces temps en GSM. D’où une capacité accrue. Inconvénient : lorsqu’il y a trop de communications simultanées, le rapport signal sur bruit se dégrade, et la station de base qui arrose la cellule n’arrive plus à identifier les codes. Constitué des rayonnements de l’environnement – câbles électriques, circuit électrique des voitures, éclairage public, etc. -, le bruit augmente avec le nombre de mobiles en communication sur la même fréquence.Résultat, pour améliorer le rapport signal sur bruit, soit la station de base commande aux mobiles d’émettre moins fort ; soit elle abaisse son niveau d’émission s’il perturbe trop certains mobiles. Et qui dit baisse de la puissance, dit limitation de la portée : la cellule se ” rétracte “, et les mobiles qui étaient pris en charge par elle doivent être ” retrouvés ” par une autre station de base. D’où des calculs savants de la part des opérateurs pour assurer une bonne qualité de service. De quoi faire regretter le GSM ?

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Jean-Pierre Soulès