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La nouvelle Surface Laptop de Microsoft est irréparable

Pièces irrécupérables après démontage, composants soudés, pièces collées : réparer le nouveau Surface Laptop de Microsoft est une mission impossible. Et un cauchemar environnemental.

Après le 1/10, Microsoft s’offre un zéro pointé. Les spécialistes de la réparation de produits hitech iFixit ont démonté la nouvelle Surface Laptop et ont eu une mauvaise surprise : l’appareil est jugé tout bonnement irréparable. Une situation qui a forcé les équipes d’iFixit à noter l’appareil 0/10 sur leur échelle de réparabilité, un point de moins que la précédente mouture qui était déjà parmi les plus mauvaises dans ce domaine. Même le nouveau Macbook Pro qui est réputé difficile à réparer obtient deux points de plus.

« Une monstruosité remplie de colle »

Micorosoft

Le verdict du démontage de la Surface fait froid dans le dos : « La Surface n’est pas un PC portable. C’est une monstruosité remplie de colle ». Une colle qui rend impossible l’ouverture du revêtement « alcantara » sans l’abîmer de manière définitive. On ajoute à cela batterie qui demande dix étapes pour être changée (mais après destruction du revêtement extérieur) et une carte mère qui intègre un SSD impossible à changer. On se retrouve alors face à une machine qui finira à la poubelle après le premier choc d’importance.

En 2017, il faut que cela change

iFixit

Une phrase d’iFixit est réellement perturbante : « Rien ne peut évoluer ni n’est conçu pour durer, et on ne peut l’ouvrir sans le détruire ». Et pour enfoncer le clou, les équipes d’iFixit pourtant douées pour la réparation – c’est leur business – précisent que la photo finale est pour nos yeux « les pièces détachées ne formeront plus jamais un tout ». Un désastre économique (pour les utilisateurs qui voudraient réparer) aussi bien qu’environnemental, malheureusement à l’image d’une proportion grandissante de produits high tech.

Ce qui est étonnant c’est que Microsoft lance un tel produit alors que plusieurs états américains sont en train de préparer des lois sur le droit à la réparation, des lois que certains géants comme Apple tentent gentiment de torpiller par le biais de cabinet de lobbying.

Or, avec la maturité des composants électroniques et des systèmes d’exploitation, il n’est plus nécessaire de changer de machine tous les ans, ce d’autant plus que ces produits sont difficiles voire parfois impossibles à recycler.

Outre la pression légale, il faut aussi faire évoluer les mentalités des constructeurs en leur faisant comprendre que les utilisateurs en ont marre des machines jetables – dans le démontage du tout dernier iMac, iFixit s’étonnait avec enthousiasme de la possibilité de changer la RAM, le disque dur mais aussi le processeur (même si les manipulations sont complexes), ajoutant même « As-tu entendu nos prières, Apple ? ». Plus que des prières, c’est la pression du portefeuille qui pourrait faire céder les constructeurs. A bon entendeur.

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