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La loi de Moore fait toujours foi

Réduire la taille des transistors est toujours possible. Intel vient en effet de faire la démonstration d’une mémoire gravée à 65 nanomètres.

‘ La densité des transistors installés dans une puce doit doubler tous les deux ans. ‘
La fameuse loi de Moore est restée incroyablement juste depuis sa formulation en 1965.Mais voilà près de huit ans que les Cassandres expliquent qu’à réduire ainsi la taille des transistors, on finira par atteindre un mur physique. Les physiciens démontrent même que, à partir de 65 nanomètres (nm),
l’effet quantique est tel que l’on observe des fuites électriques d’un transistor à l’autre.Impossible, dans ces conditions, de construire des puces ou des mémoires performantes. La loi de Moore, si fiable depuis presque quarante années, devrait donc voler en éclats d’ici à cinq ans. Mais Intel vient de repousser
l’échéance. En effet, il a fait la démonstration d’une mémoire gravée à 65 nm.

Des transistors de 35 nm

Un tour de force, puisque, avec ce procédé, les transistors mesurent à peine 35 nm. Mieux : il assure que le processus devrait être fiabilisé dès l’an prochain. On en doute néanmoins, à voir combien passer de 130 à
90 nm s’est révélé difficile pour le fondeur au début de l’année. Mais ce serait une performance, car personne ne s’attendait à ce qu’il soit possible de concevoir aussi rapidement des transistors de cette taille.Il n’empêche. Le nouveau sursis accordé à la loi de Moore ne fait que retarder l’échéance. Gordon Moore lui-même reconnaît qu’avec les technologies actuelles, il n’est possible de tenir que deux ou trois
générations. C’est pourquoi Intel et AMD s’activent autant sur les
puces multic?”urs. Le passage à 65 nm facilitant l’installation de deux processeurs dans l’espace d’un seul.

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Anicet Mbida