Les autorités françaises sont toujours aussi actives dans leurs demandes d’informations sur les internautes faites à Google. Entre juillet et décembre 2010, le moteur de recherche a reçu 1 021 requêtes de la France concernant « la divulgation de renseignements sur les utilisateurs de services ou de comptes » maison. Le pays des droits de l’homme maintient ainsi sa 5e position parmi les pays exigeant de Google le plus de données personnelles sur les internautes, derrière les Etats-Unis, le Brésil et l’Inde notamment, des pays dont la population est bien supérieure à celle de l’Hexagone.
Dans la troisième édition de son Transparency Report, Google indique avoir satisfait 56 % des exigences françaises en la matière. Au passage sur son blog, le moteur en profite pour se présenter comme un ardent défenseur des libertés individuelles et indique : « Notre but est de fournir l’accès à l’information et également de protéger la vie privée de nos utilisateurs. Dès que nous recevons une demande, nous nous assurons avant toute chose qu’elle soit conforme à la loi. »
Du retrait de contenus émanant principalement de la justice
En matière de suppression de contenus, il semble que les interventions françaises soient justifiées, puisque l’américain indique avoir accédé à 96 % d’entre elles. Sur le deuxième semestre de l’année 2010, la France a ordonné 23 suppressions concernant 116 éléments répartis sur les différents services de Google. 17 d’entres elles proviennent d’ordonnances d’un tribunal dans des affaires de diffamation, de pornographie, d’incitation à la haine, d’usurpation d’identité ou encore sur des questions de sécurité. Les autres sont le fait « du pouvoir exécutif ou de la police », indique sans plus de détail Google. Si les trois-quarts des demandes concernent des retraits de liens dans le moteur de recherche, d’autres services sont aussi visés comme YouTube, Gmail ou encore Blogger.
Des interruptions de service en Libye et en Syrie
L’outil Trafic de ce même rapport est aussi riche d’enseignement. Dévoilé il y a six mois, ce dernier affiche les interruptions et perturbations que connaissent les produits développés par Google. On y relève ainsi que le 2 juin 2011, aucun des services de l’américain n’était accessible depuis la Syrie. Le 3 mars, le même phénomène touchait la Libye. Que ce soit dans ces pays, en Chine, en Iran ou au Soudan, les blocages gouvernementaux concernent particulièrement les services de partage de vidéos YouTube ou Google Video.
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