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La CAO sous Windows facilite l’adoption de la technologie 3D

La conception 2D entraîne des erreurs visibles seulement lors de l’assemblage physique des pièces. Pour pallier de telles dérives, les bureaux d’études adoptent la technologie 3D. Les logiciels sous Windows, plus abordables, favorisent cette tendance.

Les bureaux d’études délaissent la conception 2D au profit de la 3D. “Les entreprises passent de plus en plus à la conception 3D, avoue Patrick Viganne, ingénieur commercial chez Autodesk, éditeur de logiciels de CAO. Les raisons sont nombreuses. Mais c’est surtout pour minimiser les risques de défaut d’assemblage : s’assurer que tous les problèmes qu’elles peuvent rencontrer lors de l’assemblage de la machine sont visibles et résolus par le visuel dès la conception. Car les coûts de reprise sont énormes.” Toutes les industries sont concernées par cette tendance à passer de la 2D à la 3D : aussi bien les bureaux d’études de conception de pièces mécaniques et de pièces spéciales que les moulistes.Mêmes les petites et moyennes entreprises profitent de la 3D. En fait, c’est bel et bien leurs demandes qui ont provoqué la démocratisation des logiciels de conception 3D. Jusqu’en 1995, ces derniers étaient réservés aux stations de travail spécialisées tournant sous Unix. A partir de cette date, sont apparus des logiciels sous Windows coûtant moins de 50 000 francs – la moitié du prix des logiciels de la génération précédente. Ainsi sont proposés Solid Edge, d’Unigraphics Solutions, Solidworks, de la société éponyme, et Mechanical Desktop et Inventor, d’Autodesk. Ils sont faciles à installer et à utiliser. Et pour cause : ces outils reprennent l’interface de Windows. Ils n’ont rien à voir avec leurs concurrents du monde sous Unix, plus complexes à mettre en ?”uvre.Outre leur capacité à effectuer la conception de modèles en 3D, ces outils ont un autre atout : ils sont capables de reprendre des données 2D à travers de multiples interfaces d’échange de données standards pour concevoir directement le fichier en 3D, sans qu’il soit nécessaire de redessiner la pièce. Les informations rapatriées sont d’ordre géométrique : des lignes, des arcs, des ellipses, etc. A partir de ces éléments filaires, les logiciels construisent des esquisses, qui vont définir la pièce 3D.Autre point commun : ces logiciels réalisent la modélisation volumique. C’est-à-dire que la pièce est modélisée dans son ensemble, avec une connaissance de toute sa topologie. Mechanical Desktop, pour sa part, est hybride : il est à la fois volumique et surfacique. Cette dernière possibilité est adaptée à des pièces dont l’élément déterminant est la surface – les carrosseries de véhicules, par exemple.

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Ismaïla Sarr