Passer au contenu

La 5G sera-t-elle une catastrophe pour l’autonomie de nos smartphones ?

Le nouveau standard pourrait faire exploser la consommation d’énergie de nos portables mais aussi des stations de base. Des pistes sont à l’étude pour éviter cette situation.

La 5G pourrait se révéler particulièrement énergivore. Le site de l’IEEE tire la sonnette d’alarme sur ce nouveau standard de téléphonie mobile qui pourrait mettre à mal la batterie de nos smartphones mais aussi multiplier par trois la consommation d’énergie des stations de base.

Ce que nous apprend IEEE Spretrum, c’est que la première version du standard de la 5G, la Release 15, pose problème. C’est elle, avec son cœur de réseau 4G, qui va être utilisée dans les débuts. Or, elle fonctionne avec un procédé de codage des signaux appelé OFDM (orthogonal frequency-division multiplexing) qui consiste à répartir la transmission du flux d’information sur une multitude de canaux à l’intérieur de la bande de fréquences allouée. Les porteuses sont orthogonales pour réduire l’intervalle entre elles et éviter aussi que les signaux n’interfèrent les uns avec les autres et s’annulent mutuellement.

Des solutions possibles d’ici 2021

Cela permet notamment d’augmenter le débit de transmission, tout en utilisant le spectre au maximum. Le corollaire, c’est que cela nécessite que chaque récepteur et émetteur soit capable de recevoir et produire beaucoup d’énergie en même temps. Plutôt inquiétant quand on sait que la 5G va pousser à la consommation de données et nécessiter quantité de petites antennes pour connecter tous les objets mais aussi assurer la propagation des ondes millimétriques.

Heureusement, la 5G va être très progressivement déployée. Elle ne devrait concerner essentiellement dans un premier temps que les smartphones du grand public et pas forcément dans les fréquences les plus hautes comme en France où seul le 3,5 GHz sera concerné au départ. Il faut donc espérer que de nouvelles méthodes moins énergivores soient trouvées dans le cadre de la Release 16 d’ici 2021.
Un groupe de travail du consortium 3GPP planche notamment sur le sujet. Mais cela obligerait les opérateurs à une mise à jour logicielle de leurs stations de base et peut être même aussi à changer leurs récepteurs. Seront-ils prêts à engager ses dépenses ?

Source : IEEE Spectrum

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Amélie CHARNAY