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Kino.to, le premier site de piratage allemand, est tombé

Une vaste opération policière menée en Europe a conduit à la fermeture de Kino.to et à l’arrestation de treize personnes. Avec 4 millions de visiteurs quotidiens, il s’agissait du plus gros site de streaming illicite germanophone.

C’est sans doute l’un des plus gros raids antipiratage des forces de police en Europe. Hier, mercredi 8 juin, plus de 250 agents ont perquisitionné plusieurs dizaines de logements, d’établissements commerciaux et de centres de stockage de données dans quatre pays : l’Allemagne, l’Espagne, la France et les Pays-Bas.

L’opération visait le site de streaming illicite Kino.to, enregistré dans l’archipel des Tonga, où les données des titulaires des noms de domaine ne sont pas systématiquement enregistrées. Elle a conduit à sa fermeture et à l’arrestation de treize personnes, une quatorzième restant recherchée, indique dans un communiqué le parquet de Dresde.

Kino.to était depuis longtemps dans le collimateur des ayants droit et de la MPAA (association des professionnels du cinéma américain), qui l’avait épinglé dans un rapport sur le piratage en 2010. Au mois d’avril 2011, il faisait l’objet d’une nouvelle plainte de la part de la GVU, une association allemande qui défend les droits d’auteur dans le cinéma, la musique et les logiciels.

Plusieurs millions d’euros de préjudice

Selon la justice allemande, Kino.to attirait chaque jour près de 4 millions d’internautes, ce qui faisait de lui le site de piratage en langue allemande le plus important. Le préjudice pour les ayants droit s’élèverait à plusieurs millions d’euros, indique le parquet de Dresde.

Kino.to référençait des milliers de vidéos, films, séries et documentaires. Il ne les hébergeait pas lui-même mais proposait des flux vidéo. La justice soupçonne par ailleurs ses animateurs d’avoir été de mèche avec certaines sociétés hébergeant illicitement les contenus. Les revenus du site provenaient de la publicité et des abonnements premium proposés aux membres les plus assidus.

L’enquête se poursuit. Mais il semblerait que les forces de l’ordre ne soient pas en mesure de remonter jusqu’aux utilisateurs du site. Basé en dehors de l’Union européenne, Kino.to affirmait ne pas sauvegarder de fichier de logs.

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Stéphane Long