Au regard de la stratégie de Jean-Marie Messier après l’acquisition, par Vivendi Universal, d’USA Networks (groupe américain spécialisé dans le cinéma et la télévision), il semblerait que le Net ne soit plus l’une de ses toutes premières priorités.En effet, le président de Vivendi ne reprend pas les activités internet du groupe : Ticket Master (vente de billets de spectacle), match.com et evite.com (sites de rencontres), Citysearch, HSN (e-commerce), Expedia (voyages en ligne), HRN (réservation hôtelière), PRCN (gestion de la relation client) et ECS (plates-formes d’e-commerce).Elles ont été rassemblées au sein d’une nouvelle entité baptisée USA Interactive, dirigée par Barry Diller, p-dg d’USA Networks, et dont Vivendi ne détiendra que 12,4 % du capital. Dotée de 4,55 MdE de trésorerie, cette entité devrait enregistrer 2,84 MdE de chiffre d’affaires pour 2001 et 4,88 MdE en 2002.Doit-on voir dans le désengagement de Jean-Marie Messier un constat d’échec des activités internet lancées par le groupe Vivendi ? Sans doute, les pertes ont été lourdes : près de 200 ME au 1er semestre 2001. Un résultat qui oblige Vivendi à réduire la voilure de ses Net activités.En ligne de mire, le portail multi-accès Vizzavi (filiale à 50 % Vivendi et 50 % Vodafone) et ses 162 ME de pertes sur le 1er semestre 2001. Concomitant à la démission du p-dg Evan Newmark, remplacé par l’actuel directeur marketing Guy Laurence, Vizzavi informait ses salariés d’un plan social portant sur une centaine de salariés (sur 800 personnes présentes en Europe).Parallèlement, un nouveau modèle économique était annoncé. Alors que Vizzavi ne percevait rien sur les revenus des communications, qui allaient intégralement dans les poches des opérateurs mobiles partenaires, il en percevra désormais 5 %, et là où il ne récupérait que 50 % des recettes générées par les services du portail (achat de sonnerie, jeux, logos…), il en percevra 80 %. Tout ce- la sera-t-il suffisant pour atteindre l’objectif de rentabilité fixé à fin 2003 ?
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