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J2EE et .Net sont amenés à devenir frères siamois

Ce n’est plus en fonction de la taille de leurs clients que les éditeurs de GRC choisiront leur plate-forme.

Après l’époque du client-serveur, les éditeurs d’outils de gestion de la relation client (GRC) commercialisent ou préparent des versions web de leurs applications. Pour cela, ils disposent ?” hors Linux ?” de deux plates-formes de développement : J2EE, promue par Sun, et .Net, poussée par Microsoft.En étudiant à la fois le marché et la technologie choisis par les différents éditeurs, le constat est évident. J2EE se destine aux grands comptes, alors que l’architecture .Net prédomine dans les petites et moyennes entreprises. “Traditionnellement, et avant que .Net apparaisse, les éditeurs préféraient déjà vendre des produits Microsoft aux PME”, explique Rodrigo Laurens, directeur technique d’Open Up, division en charge du développement objet de la SSII Net2S.

La technologie de Microsoft commence à trouver un public

“Nous avions une bonne connaissance de l’environnement Microsoft du temps de notre version client-serveur, rappelle Thierry Téchy, responsable technique de l’éditeur belge Selligent. Puis nous sommes passés à Microsoft DNA et, naturellement, à .Net.” Un choix largement dû à la qualité du support et au suivi commercial de l’éditeur.Pourtant .Net, outre un piètre niveau de performance à ses débuts, pose quelques problèmes ?” comme l’absence de gestion de la persistance des données. Mais, finalement, le choix de l’architecture s’est révélé moins important que l’introduction du langage XML. “Le fonctionnement en mode écriture/lecture induit par XML est plus lent que l’invocation d’objets”, explique Thierry Téchy.D’autres raisons techniques et commerciales ont pu prévaloir, et prévalent encore. Selligent ?” qui vise les PME ?” reconnaît que les grandes entreprises françaises, du fait de l’hétérogénéité de leur système d’information, adoptent le langage de Sun pour sa portabilité. “Nous avons choisi Java, entre autres, pour la rapidité de développement qu’il autorise, et sa capacité d’intégration au niveau applicatif”, confirme Alexandre Souillé, directeur de l’activité logiciel chez le Français Coheris.

Les deux plates-formes bientôt au coude à coude

Cette exclusivité dans le choix de la plate-forme de développement devrait toutefois bientôt disparaître. “J2EE et .Net sont assez équivalents à un haut niveau d’abstraction, avance Rodrigo Laurens. D’un côté, il devient de plus en plus simple de mettre en place des solutions J2EE, de l’autre, Microsoft ne devrait pas tarder à combler le retard pris par .Net en termes de modularité, en profitant de l’expérience Java.”Les éditeurs ne sont d’ailleurs pas dogmatiques. Ainsi, Coheris qui, avec l’achat d’ISO, avait récupéré un logiciel développé en .Net redéveloppe les fonctions intéressantes en Java pour les incorporer dans Conso +. Mais “si la mayonnaise .Net prend, je n’hésiterai pas à faire l’inverse”, prévient, sans malice, le directeur de l’activité logicielle de Coheris.

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Renaud Edouard