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Il récupère son ordinateur volé grâce à un mouchard

Au bout d’un an, un Tourangeau retrouve son Mac grâce à un logiciel antivol? et beaucoup de volonté.

Romain Haug est patient et prudent. Patient, car ce cadre à la CAF de Tours n’a récupéré qu’à la fin de juillet 2009 son ordinateur portable volé aux Etats-Unis le 15 juin 2008. Prudent, car il avait installé un logiciel mouchard, Undercover (édité par le belge Orbicule), capable de le renseigner sur la localisation ou l’identité du voleur.

« Je me suis déjà fait cambrioler une fois, on m’a volé ma moto… Je sais donc que les vols, ça existe, et que les PC portables intéressent encore plus les voleurs. En choisissant ce logiciel, je voulais me donner une chance de récupérer mon Mac. Et en plus, c’est un investissement sans risque car la société belge qui l’édite vous rembourse Undercover si votre portable volé n’a pas été retrouvé », précise Romain Haug.

Parti en vacances chez des amis au bord du lac Michigan en juin 2008, ce Tourangeau se fait voler son Mac pendant qu’il fait une balade. Il déclare aussitôt le vol à la police. Revenu en France, il n’a des nouvelles de son ordinateur que le 30 septembre lorsque ce dernier se connecte à Internet pour la première fois depuis le vol. Il est aussitôt repéré par le logiciel Undercover.

« Dans un premier temps, le logiciel a repéré l’adresse IP. Si elle ne change pas (la personne ne se connecte pas depuis différents endroits) Orbicule la confirme. Au bout d’une semaine, on a constaté que la personne ne se connectait que depuis chez elle sauf, de temps en temps, depuis une autre adresse IP qui était celle d’un restaurant », explique Romain Haug. Reste ensuite à remettre la main sur son portable. Pas simple car c’est aux utilisateurs de fournir aux autorités les informations livrées par Orbicule (permettant de prouver l’identité du voleur) lorsqu’ils déposent plainte.

Trois semaines pour convaincre le policier

« Je me suis adressé en premier à la gendarmerie en France mais ils m’ont dit qu’ils ne pouvaient rien faire. Au regard de la législation française, cela aurait été assimilé à de l’intrusion dans la vie privée et en plus il aurait fallu lancer des commissions rogatoires aux États-Unis et ça aurait pris beaucoup de temps. Il contacte alors son amie américaine car la garantie de son assurance pour la maison couvrait la perte de son ordinateur. Mais comme j’ai constaté qu’elle n’avait rien fait et qu’au bout de quatre mois elle n’avait toujours pas fait suivre aux enquêteurs les documents que je lui avais adressés, j’ai contacté directement le policier chargé de l’affaire », explique le Tourangeau.

Là aussi, ça n’a pas été simple. « J’ai mis deux ou trois semaines à le convaincre et à lui expliquer l’intérêt des informations que je lui avais envoyées (photos prises avec la Webcam du Mac et montrant l’utilisateur, captures d’écran, adresse postale…). Mais par exemple, une adresse IP ne voulait rien dire pour lui ! », se rappelle Romain Haug.

Le policier américain s’est finalement adressé à un juge pour obtenir une autorisation de perquisition. La police s’est rendue chez la personne en question. Elle n’était pas là mais ils ont récupéré le Mac. La personne l’avait acheté dans la rue. Comme il s’agissait de recel elle n’a pas été poursuivie. Fin juillet, la police américaine lui a renvoyé son portable.

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Philippe Richard