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Il gagne 18 000 $ par mois avec des bruits blancs, Spotify veut lui couper la publicité

Spotify, le géant du streaming musical, a un problème avec les bruits blancs. Ces sons monotones et apaisants, comme le bruissement des vagues, le souffle du vent ou le ronronnement d’un ventilateur, que certaines personnes utilisent pour s’endormir ou se relaxer, peuvent couter très cher à l’entreprise.

Spotify est la plateforme de streaming musical la plus populaire au monde, avec plus de 365 millions d’utilisateurs actifs par mois. Parmi ces utilisateurs, il y en a qui n’écoutent pas de la musique, mais du bruit blanc. Certains créateurs en profitent pour gagner beaucoup d’argent avec un minimum d’effort.

L’énorme succès des bruits blancs

Les bruits blancs sont disponibles gratuitement sur YouTube ou d’autres plateformes comme Spotify, où les podcasteurs peuvent toucher des revenus publicitaires en diffusant ce genre de « musique ». Cela pose un problème à Spotify, qui doit payer des droits d’auteur à ces podcasteurs, alors que le bruit blanc n’est pas considéré comme une œuvre originale.

Selon une étude menée par l’Université de Pennsylvanie, il existe plus de 200 podcasts de bruit blanc sur Spotify, qui totalisent plus de deux milliards d’écoutes. Ces podcasts proposent des sons variés, comme le crépitement d’un feu de bois ou le tic-tac d’une horloge. Certains sont même spécialisés dans des sons spécifiques, comme le ronflement d’un chat ou le battement d’un cœur.

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Ces podcasts rencontrent un succès croissant auprès des utilisateurs de Spotify, qui les écoutent pour s’endormir ou se relaxer. Selon la même étude, la durée moyenne d’écoute d’un podcast de bruit blanc est de 45 minutes, ce qui est supérieur à la durée moyenne d’écoute d’un podcast musical (25 minutes) ou d’un podcast parlé (37 minutes).

Un casse-tête qui coûte cher à Spotify

Mais ce succès a un coût pour Spotify, qui doit payer des droits d’auteur à ces podcasteurs, comme il le fait pour les artistes musicaux. Selon l’étude, Spotify aurait versé environ 38 millions de dollars aux podcasteurs de bruit blanc en 2023, soit environ 0,018 dollar par écoute. Ce montant peut sembler faible, mais il représente une part non négligeable du budget de Spotify, qui a dépensé 5 milliards de dollars en droits d’auteur en 2023.

Un créateur de contenu interrogé par Bloomberg déclarait qu’il avait quitté son ancien emploi pour se consacrer à temps plein à la production d’un podcast diffusant des bruits blancs. Il a déclaré être payé 12,25 $ pour 1000 écoutes. Compte tenu de la popularité de son émission, cela représenterait 18 375 $ par mois.

Or, le bruit blanc n’est pas considéré comme une œuvre originale, selon la loi américaine. Il s’agit d’un son générique, qui n’est pas protégé par le droit d’auteur, car il ne reflète pas la personnalité ou la créativité de son auteur. Ainsi, les podcasteurs de bruit blanc n’ont pas le droit de revendiquer la propriété exclusive de leurs sons, ni d’empêcher les autres de les utiliser.

Face à cette situation, Spotify va supprimer les podcasteurs de bruit blanc de son programme « Ambassador Ads » à partir du mois d’octobre. La plateforme exige également que les podcasteurs doivent désormais avoir 1000 auditeurs uniques sur Spotify au cours des 60 derniers jours, contre 100 jusqu’à présent, pour être éligibles au programme publicitaire.

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L’entreprise se trouve dans une position délicate. D’un côté, il ne veut pas perdre ses utilisateurs fidèles, qui apprécient les podcasts de bruit blanc et qui peuvent être tentés de se tourner vers d’autres plateformes si Spotify les supprime. De l’autre, il ne veut pas payer des droits d’auteur injustifiés, qui réduisent ses marges et qui peuvent lui attirer des problèmes juridiques.

Spotify a donc adopté une stratégie prudente, qui consiste à surveiller les podcasts de bruit blanc et à les retirer s’ils enfreignent ses conditions d’utilisation.

L’entreprise a par exemple supprimé un podcast qui diffusait le même son pendant 10 heures, car il considérait qu’il s’agissait d’une tentative de manipulation du système de rémunération.

Spotify a également mis en place un système de vérification des podcasts, qui vise à s’assurer que les podcasteurs respectent les règles de la plateforme et qu’ils ne diffusent pas de contenus illégaux ou inappropriés.

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Par : Opera

Source : Business Insider


Gabriel Manceau
Votre opinion
  1. Sauf que si le podcaster viser ajouter une nappe audio à l’aide de quelque instrument sue ce soit, l’oeuvre passe de fait en catégorie d’oeuvre personnelle.

  2. Les escrocs ont toujours un temps d’avance. Cela dit je ne savais même pas que des gens écoutaient des bruits blancs pour s’endormir. Ils n’ont pas de copines ou de copains ?

Les commentaires sont fermés.