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ICN construit son réseau d’architectes via le Web

Au travers d’ICNeXchanger, le réseau d’échanges d’informations sur l’architecture centralise et diffuse les appels d’offres du domaine à tous ses abonnés.

Pour beaucoup, le Web favorise la multiplication de nouveaux canaux de vente. Plus philosophes, d’autres conservent d’Internet son image originelle de réseau mondial de communautés d’échange virtuel. Jean Brangé, architecte de formation, fait précisément partie de “l’Internet vieille garde”, comme il aime lui-même à le souligner. Il est aujourd’hui directeur d’ICN (International Competition Network), une organisation à but non lucratif de sites Web, répartis dans vingt-cinq pays et consacrés à la promotion de l’architecture et du design. Dans la même logique, le site s’appuie majo- ritairement sur des logiciels libres, tels le serveur Web Apache, le SGBD MySQL et le langage Perl.

“Dans tous les pays, les architectes accèdent à des sites locaux d’information sur l’architecture, expositions, livres, etc. , explique Jean Brangé. ICN se propose de les mettre en relation.” A cette fin, le site, hébergé par Kubos. org (association française née en 1996 et qui accueille bon nombre d’architectes français), gère deux listes de diffusion. Une première interne à ICN, destinée à en faciliter sa gestion au quotidien, et une seconde, publique, qui compte plusieurs milliers d’abonnés dans le monde.
Fondé au printemps 1998, le réseau n’a vu son trafic réellement augmenter qu’à l’été dernier. C’est à cette date qu’a germé une excroissance d’ICN. ICNeXchanger est dédié au partage et au croisement d’informations très ciblées et liées aux concours mondiaux de projets architecturaux. “ICNeXchanger a été le catalyseur qui manquait à ICN pour attirer des visiteurs plus réguliers”, indique Jean Brangé. Transformé temporairement en ma”tre d’ouvrage, ICN a lancé le premier appel d’offres portant sur la création de son logo. Remettant en cause les pratiques des jurys de concours officiels et, en particulier, leur délibération à huis clos, les auteurs d’ICN sont pleinement satisfaits du déroulement de ce concours. “Les débats du jury sur les différents projets proposés étaient publics. C’était nouveau, et ça fonctionne”, se réjouit Jean Brangé. Pour leurs échanges, les membres du jury disposent, grâce au serveur ICN, d’un forum de discussion et d’un serveur de messagerie instantanée (Internet Relay Chat). “L’envoi de courrier électronique et les “chats” constituent le plus gros du trafic de notre réseau. “, et permet même à plusieurs adhérants à ICN de bâtir une réponse conjointe à un concours.
Pour l’heure, ICNeXchanger a principalement capté des ma”tres d’?”uvre – architectes, pour la plupart. Les ma”tres d’ouvrage restent rares – une dizaine au niveau international. Mais Jean Brangé part en quête de subventions et de sponsors prêts à payer pour s’annoncer sur la page d’accueil du site d’ICN .

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téphane Parpinelli