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IBM coule DB2 dans le moule des “dot.com”

Un milliard de dollars : c’est ce que dépensera IBM pour promouvoir la dernière version de son SGBD. Taillé pour le Web, DB2 7 est censé séduire les start-up Internet et les fournisseurs de services applicatifs en ligne (ASP).

La dernière version de DB2 aurait pu s’appeler e-DB2 ou encore DB2 7i… Mais IBM, chantre du marketing e-business, préfère en rester sobrement à DB2 UDB 7 (UDB, pour Universal Database). Cette retenue tranche avec le milliard de dollars qui sera consacré à son ingénierie et à sa promotion.DB2 UDB 7, dont la sortie est annoncée cette semaine à Vienne, devait s’inscrire dans la ligne du positionnement affiché par la filiale logicielle du constructeur en novembre 1999, et que rappelle Frantz De Rycke, responsable marketing produits DB2 chez IBM France : ” IBM Software est un fournisseur de middleware. “Or, fort du succès de son serveur d’applications EJB WebSphere, IBM n’est pas moins conscient du retard de son SGBD face à Oracle, sur Unix et Windows NT, plates-formes de choix des applications de commerce électronique. “Si DB2 a le vent en poupe chez les éditeurs indépendants de logiciels, comme SAP, Siebel, Ariba ou i2, qui préconisent notre base par défaut, il n’empêche que nous devons l’élargir aux nouveaux marchés des ASP, du commerce interentreprises et des dot.com “, confesse Frantz De Rycke. Autant de cibles que les améliorations techniques de DB2 UDB 7, disponible le 30 juin prochain, cherchent à atteindre.A ce titre, les laboratoires de Toronto ont commencé par soigner l’intégration de XML à DB2. Le module d’extension XML Extender permet désormais de stocker un document XML directement dans une colonne du type de données ” xmlclob “, ou de le décomposer dans les colonnes de plusieurs tables. A l’inverse, un document XML pourra être formulé à partir des données relationnelles de DB2 : une fonction destinée à faciliter les échanges d’informations entre entreprises. Dans un cadre de commerce électronique, Net.Data, le middleware d’accès aux données de DB2, saura exploiter les types de données XML de XML Extender, de sorte qu’en réponse à une requête HTTP, il puisse générer un document XML envoyé au navigateur Web. Un mécanisme que prévoit Microsoft dans ” Shiloh “, la nouvelle version de SQL Server.Reste que la grande nouveauté de DB2 7 réside dans l’arrivée de Net Search Extender (voir diagramme de test). Ce module fait office de serveur de cache mémoire, accélérant sensiblement la recherche des données textuelles, et notamment XML ou HTML, qui viennent s’y loger.C’est armé de cette version étoffée de DB2 qu’IBM est parti conquérir les ASP (Application Service Provider), les spécialistes de l’hébergement d’applications sur le Web. Parmi eux, ELF, HostLogic ou encore Interliant ont été séduits par le nouveau modèle tarifaire inédit instauré par Big Blue. Les ASP débourseront une somme minime pour l’achat de sa base de données, IBM percevant ensuite un pourcentage de leurs revenus, en fonction du nombre d’abonnés ou de transactions réalisées.Outre les loueurs d’applications, IBM s’est attaché à inclure bon nombre de start-up Internet au sein de son programme bêta-test. Best-of-Italy, Muze, edeal, WarrantyNet n’ont pas hésité à répondre à l’appel, démontrant qu’Oracle 8i n’était plus la seule base de données taillée pour l’e-business.

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Stéphane Parpinelli