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Guerre des systèmes d’exploitation pour les mobiles du futur

Trois solutions s’affrontent, dans le cadre de l’arrivée de la troisième génération de téléphonie mobile, pour offrir aux terminaux de demain les meilleures applications. Et se positionner en leader.

Ils sont trois sur les rangs. Leur mission : devenir le système d’exploitation incontournable des smartphones, ces téléphones intelligents, mélange de PDA (personal digital assistants, assistants numériques personnels) et du portable traditionnel, qui permettront la localisation, le paiement en ligne, la messagerie unifiée, ou encore les jeux en réseau.Symbian, le consortium créé par Motorola, Ericsson, Matsushita et Nokia autour du système d’exploitation Epoc, initié par Psion, caracole en tête, équipant déjà le R380 d’Ericsson et le Nokia 9 210. Suit Stinger, de Microsoft, auquel s’intéressent déjà Samsung, Mitsubishi et le tout jeune Sendo (fondé en 1999), qui développe le plus petit des smartphones, le Z100 Multimedia (99 grammes, GPRS, MP3, etc.) Palm, lui, est en train de revoir sa copie. Son système d’exploitation maison n’a pas encore les caractéristiques requises pour combiner téléphonie et données. Son principal inconvénient : il est monotache. Impossible, avec Palm OS, d’avoir plusieurs applications ouvertes simultanément et, a fortiori, de gérer les priorités. Or, les smartphones devront permettre de téléphoner tout en navigant dans son agenda, par exemple. Par ailleurs, son processeur (Dragonball, de Motorola) fait figure de dinosaure par rapport à ceux de ses concurrents. Ainsi, chez Microsoft comme chez Symbian, Palm n’est pas réellement considéré comme un adversaire de même catégorie. “Palm a sa chance sur les marchés, où il est déjà présent. Même s’il est leader dans le milieu des assistants numériques, il n’a pas la même aura dans le monde de la téléphonie mobile “, estime Paul Cockerton, porte-parole de Symbian. Palm mise sur des systèmes où la communication entre l’assistant et un téléphone mobile compatible se fera par ondes radio Bluetooth.Les autres acteurs parient davantage sur le tout-en-un, où le smartphone ressemblera davantage à un téléphone qu’à un assistant numérique. “Ils doivent en avoir les caractéristiques, confirme Laurent Dugimont, chef de produit chez Microsoft France : légers, personnalisables, avec une navigation simplifiée…” Tout en permettant la lecture de fichiers audio, vidéo… Un vrai casse-tête technologique. “Le fait que nos partenaires soient tous issus du monde du téléphone portable nous donne donc un avantage non négligeable“, insiste Paul Cockerton. Les deux systèmes en cours de développement comprennent des processeurs puissants, ” d’un minimum de 60 MHz pour Stinger “, une autonomie importante, des systèmes de compression-décompression efficaces. L’écran est prévu pour afficher des couleur et dispose d’une taille suffisante pour une meilleure lisibilité des données.La différence entre les systèmes d’exploitation se fera davantage sur les services proposés. “D’autant plus que les membres de Symbian sont tous de féroces concurrents“, rappelle Laurent Dugimont. “À lheure actuelle, il est impossible de dire à quoi ressemblera le téléphone du futur. Mais il faut que notre système soit suffisamment ouvert pour permettre la différenciation“, insiste Paul Cockerton.

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Agathe Remoué