C’est en grande pompe que Google va inaugurer ce soir le « Lab » de son Institut culturel dans le 9e arrondissement. Près de 500 partenaires se rendront dans l’hôtel particulier qui sert de siège français à la firme américaine. Tout le gratin des professionnels de la culture est attendu…. exceptée la ministre de la Culture Aurélie Fillippetti qui vient d’annuler sa venue.
Ce matin, lors de la conférence de presse présentant le Lab, les porte-paroles de Google ne cachaient pas leur stupéfaction quant à l’annonce, par le journal Le Monde, de la défection de la ministre. Elle avait pourtant confirmé sa présence quelques jours auparavant. Même le service de presse du ministère de la Culture ne semblait pas au courant de ce brusque revirement. Un beau couac de communication donc.
Fleur Pellerin jouerait les doublures
Selon l’AFP, c’est le cabinet d’Aurélie Fillippetti qui aurait averti Google « qu’elle ne souhaitait pas servir de caution » au groupe américain. En cause, « la question de l’équité fiscale, celle de la protection des données personnelles, celle de la protection de la diversité culturelle et enfin le dossier des droits d’auteurs. » Pourquoi ne pas avoir pris cette décision dès le départ ?
Vinton Cerf, vice-président et chief Internet evangelist de Google, qui a fait le déplacement depuis la Californie, s’est déclaré « très déçu » de ne pas la rencontrer à cette occasion. La société Spedidam, qui défend les droits des artistes interprètes, s’est déclaré quant à elle satisfaite de la décision prise par la ministre. Fleur Pellerin, la ministre déléguée à l’Economie numérique, aurait été sommée par le gouvernement de remplacer au pied levé sa consœur à l’inauguration de ce soir.
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